Eurostar, star du « voyage vert»
Un premier bilan à date, deux après le lancement de cette initiative qui affichait un objectif de réduction des émissions de CO2 de 25 % par voyageur et par trajet d’ici 2012.
En privilégiant le train par rapport à l’avion, les voyageurs ont contribué à réduire les émissions de CO2 de plus de 40 000 tonnes, étant entendu que l’on marche sur du velours puisque, selon une étude récente, les consommateurs attendent toujours plus des entreprises en matière environnementale…
Eurostar, le train à grande vitesse qui relie la France et la Belgique à la Grande-Bretagne, publie son premier rapport concernant « Voyage Vert », son programme en faveur de l’environnement. Ce rapport dresse le bilan des actions mises en oeuvre et des progrès réalisés pour atteindre les objectifs initialement fixés.
Lancé en avril 2007, le programme « Voyage Vert », se base sur trois principaux éléments :
La réduction des émissions de CO2 de 25 % par voyageur et par trajet d'ici 2012 (sur la base des émissions calculées pour l’année 2007).
La mise en oeuvre d’un plan d’actions en dix points pour réduire l’impact global sur l’environnement.
La compensation des émissions résiduelles des trajets commerciaux, sans aucun coût supplémentaire pour les voyageurs
Premier constat : un objectif de 25 % déjà atteint
Lors du lancement de « Voyage Vert », Eurostar s’était engagé à réduire ses émissions de CO2 de 25 % d’ici 2012. Or, dès 2009, avec la hausse considérable du taux d’occupation des trains Eurostar ainsi que le changement de fournisseur d’électricité par Eurotunnel, Eurostar a déjà réduit ses émissions de CO2 par voyageur et par trajet de 31 % par rapport à 2007.
Fort de ce constat et malgré l’anticipation d’une légère baisse de ce chiffre, notamment en raison du ralentissement économique, Eurostar revoit aujourd’hui à la hausse son objectif initial et s’engage à réduire ses émissions de CO2 par voyageur et par trajet de 35% d’ici à 2012 (sur la base des émissions calculées pour l’année 2007).
Sur les dix actions mises en œuvre dans le cadre du programme « Voyage Vert », les progrès suivants ont d’ores et déjà été réalisés :
Le dépôt de Temple Mills recycle à présent plus de 60 % de ses déchets (286 tonnes en 2008)
De nouvelles mesures ont été mises en place afin d’aider les voyageurs à réduire leurs émissions de CO2 lors de leurs trajets de correspondance avec les services Eurostar, en leur proposant notamment des informations pour planifier leur itinéraire, des billets pour les différents modes de transports en commun, un transport de vélo facilité, des services de voiture pour les voyageurs d'affaires avec chauffeur à bord des modèles Toyota Prius et Honda Hybrid…
90 % des articles jetables utilisés à bord (gobelets, assiettes, serviettes…) sont composés de matériaux biodégradables ou sont entièrement recyclables.
La consommation de papier a été réduite de 28 % en 2008 par rapport à 2007 et 85 % du papier utilisé au Royaume-Uni, en France et en Belgique provient de sources durables (certifié FSC)
En partenariat avec Worn Again, fabricant d’articles recyclés au Royaume-Uni, les uniformes usagés du personnel Eurostar sont désormais transformés en articles à vendre : sacs, sacoches pour ordinateur, étuis de titre de transport…
D’autres points, tels que le tri des déchets à bord ou le remplacement des gaz réfrigérants du système de climatisation utilisés à bord du train, prennent plus de temps que prévu pour leur mise en pratique. Aussi, Eurostar a étendu les délais pour ces points spécifiques dans son plan d’actions général.
Dès le 14 novembre 2007, à l’occasion du lancement de High Speed 1 et des services Eurostar au départ et à l’arrivée de la nouvelle gare de St Pancras International, Eurostar est devenu le premier opérateur ferroviaire au monde à proposer des voyages dont les émissions de CO2 sont compensées, sans surcoût pour les voyageurs. Depuis, en privilégiant le train par rapport à l’avion, les voyageurs ont contribué à réduire les émissions de CO2 de plus de 40 000 tonnes.
Selon une étude commissionnée par Eurostar et réalisée auprès du grand public au Royaume-Uni, en France et en Belgique, l’environnement reste au cœur des préoccupations des consommateurs, et ce, malgré le ralentissement économique. Cette étude, réalisée par Hall & Partners*, révèle que :
Sept personnes sur dix déclarent attendre qu’une entreprise dépasse le cadre de la conformité environnementale (73 % des répondants au Royaume-Uni, 79 % en France et 77 % pour la Belgique).
Sept personnes sur dix pensent que leurs propres actions et leurs choix en termes de consommation ont un impact sur le changement climatique.
Six personnes sur dix déclarent que les préoccupations environnementales sont au cœur de leurs choix de consommation (60 % pour le Royaume-Uni, 64 % pour la France et 68 % pour la Belgique).
Quatre personnes sur dix déclarent que l’impact environnemental influence leurs achats et leurs choix de mode de transport pour les loisirs (48 % au Royaume-Uni, 39 % pour la France et 37 % pour la Belgique).
Pour Richard Brown, Directeur Général d’Eurostar, à travers cette étude, « les consommateurs expriment clairement non seulement leur volonté de réduire leurs émissions de carbone lors de séjours loisirs mais aussi leurs attentes auprès des différents acteurs du secteur pour qu’ils les aident dans cette démarche. Nous devons désormais organiser nos efforts pour faire converger nos initiatives et la volonté des consommateurs dans un but unique : influencer le changement climatique en aidant les voyageurs à réduire l’ensemble de leurs émissions de CO2 pour leurs déplacements loisirs ».