Facture des déchets ménagers : plus, toujours plus !
En attendant que la quantité des déchets ménagers baisse, la facture que devront acquiter les 86 000 habitants du territoire de la Commmunauté de communes Rahin et Chérimont pour la gestion de leurs déchets ménagers va augmenter en 2009. Si cela n'est pas une particularité de cette région, mais plutôt à l'image d'une situation générale en France, on peut s'interroger sur la capacité des citoyens à supporter de telles charges alors que le niveau de vie ne cesse de baisser en cette période de crise économique...
Plus, plus, demander plus, toujours plus... Tel est le slogan d'une publicité que l'on peut entendre régulièrement sur les ondes pour une banque bien connue. Et bien, pour la gestion des déchets c'est un peu pareil. D'un côté, c'est toujours plus de services, et de l'autre c'est un discours sur la réduction des quantités qui ne se concrétise pas vraiment. A quand la rupture des comportements ? Peut-être que le mouvement est enclenché. La crise économique et financière actuelle est aussi une crise sociale, et il y a des situations économiques qui sont en train de devenir insupportables avec des évolutions paradoxales. C'est le même constat à propos du traitement de nos chères ordures.
Illustration de nos propos, l'augmentation des coûts au sein du territoire de la Commmunauté de communes Rahin et Chérimont. Situé dans le nord de la Franche-Comté, le Pays des Vosges Sâonoises occupe le tiers nord-est du département de la Haute-Saône.Les 162 communes qui le composent sont réparties sur 1 630.35 km².
Question OM... Compte tenu de grosses difficultés pour rentabiliser le fonctionnement du Sertrid, le Sytevom applique en 2009 de nouveaux tarifs qui vont impacter les administrés. Ainsi, le Sertrid augmente son prix de service de 20 % et le Sytevom de 14 %. Pour un assujetti, le tarif passe de 94€ à 107€, soit une hausse de 13€. Un ménage verra sa facture augmenter de 20€, pour trois personnes ce sera + 27€, pour quatre, + 34€, et pour cinq, + 41€. Pour les commerçants, la note passera de 4 850 à 5 234€.
Dans le même temps, selon les statistiques de la Caisse d’allocations familiales, 30 % des allocataires du département sont en dessous du seuil de pauvreté (revenu inférieur à 850€ mensuels). Il n'empêche, les délégués communautaires ont évoqué l’avenir du service qui est un débat régional. On se questionne sur la construction d’un second four en Haute-Saône alors que ceux de Bourgogne manquent de matière à traiter.