C'est un rendez-vous attendu que celui de la présentation des chiffres... et même très attendu... Federec via ses membres, affiche une fois encore, du positif pour le premier trimestre 2012, ce qu'on ne peut que saluer : cela signifie que l'économie du recyclage se porte plutôt bien et que la qualité des matières proposées satisfait la demande, dont les professionnels soulignent volontiers qu'elle est de plus en plus exigeante, ce qui tire les métiers vers le haut ce dont on ne plaindra pas ...
La situation conjoncturelle de la France reste morose. Dans les enquêtes de conjoncture, le climat des affaires semble avoir touché un point bas fin 2011; mais sa progression est lente début 2012. La croissance du PIB au premier semestre 2012 serait légèrement supérieure à la moyenne de la zone euro mais serait en dessous de son rythme potentiel : elle serait nulle au premier trimestre, avant de repartir modérément au deuxième trimestre.
En particulier, la production industrielle reculerait en début d’année, comme le laissent attendre les enquêtes de conjoncture. La demande intérieure manquerait en effet de dynamisme. Notamment, la consommation des ménages s’essoufflerait. Le pouvoir d’achat du revenu reculerait en effet sur le semestre, en raison notamment d’une inflation persistante. Même si une baisse du taux d’épargne est attendue, celle-ci n'amortirait que légèrement les conséquences sur la consommation de ce recul : depuis 2008, les ménages manifestent en effet la volonté de disposer d’un volant élevé d’épargne de précaution. Par ailleurs, le profil de la consommation a été marqué par le rebond en février des dépenses d’énergie, en lien avec la vague de froid.
Dans ce contexte, le marché du recyclage et de la valorisation demeure en hausse au cours des trois premiers mois de l’année.
Ainsi, la croissance se poursuit en volume (+ 4 % exactement), alors que la baisse généralisée des prix des matières recyclées pèse sur l’évolution en valeur (- 4 % à un an d’intervalle).
Cette progression des volumes commercialisés par la profession masque des évolutions nettement différenciées selon les branches du secteur. En effet, les ferrailles, les métaux non ferreux, les plastiques et les DIB enregistrent des croissances plus ou moins sensibles, alors que le verre, les palettes, les textiles et le papier carton accusent des reculs assez prononcés.
Au niveau de l’activité des déconstructeurs automobiles, les volumes de véhicules collectés poursuivent leur nette diminution, alors que le chiffre d’affaires affiche encore un recul, mais de plus en plus limité.