Ferrailles : cinq sous-marins refont surface
La Direction générale de l'armement a, ce 24 octobre, officiellement attribué ce marché de 100 millions d'euros à DCNS, le constructeur de ces SNLE qui assurera la maitrise d'oeuvre: ils seront dépollués (leurs chaufferies nucléaires ont été placées en piscine de décontamination), démantelés, générateurs de déchets qui seront recyclés ou valorisés par Veolia Propreté Industries Services et désamiantés par Vinci (plus précisément par Neom, une filiale du groupe).
Pour commencer, la forme 5 du site DCNS de Cherbourg sera remise à niveau : une vingtaine de mois de préparation seront nécessaires, avant que la déconstruction d'une première coque puisse effectivement débuter, en 2018.
Les travaux d'aménagement du site ont d'ores et déjà commencé ; l'opération de démantèlement, de valorisation des déchets et de recyclage des matières qui pourront l'être, dureront jusqu'en 2027, à raison d'une coque tous les deux ans (chacune d'elle faisant plus de 100 mètres de long et 10 mètres de diamêtre, pèse environ 7 000 tonnes). La signature de ce contrat, qui mobilisera une cinquantaine de personnes (chez DNCS et ses sous-traitants) est une excellente nouvelle et pour le chantier de Cherbourg où ont été construits les sous-marins nucléaires de seconde génération, actuellement en service, et pour le leader européen du naval militaire, qui, en qualité de pilote de l'opération démontre «sa maîtrise de la totalité du cycle de vie des sous-marins, de la conception à la réalisation en passant par la maintenance et la déconstruction» : dès 2020, DCNS espère en effet, pouvoir initier la construction du premier SNLE de troisième génération, pour une mise en service dix ans plus tard.