Ferrailles : La Vendée, bientôt autour du Globe ?
On ne le lui souhaite pas. Parce que ce n’est pas souhaitable que la France s’illustre une fois encore avec ses vieux rafiots qui partent à vau l’eau et font couler beaucoup trop d’encre… dès lors qu’ils sont ancrés là où il ne faudrait pas ! Allez! Un petit effort pour que les épopées de La Vendée ne fassent pas trop de vagues...
Désarmée à Lorient, La Vendée appartient à la Compagnie Yeu Continent et au Conseil Général de Vendée. Construite en 1969, elle a servi jusqu’à fin 2005 à transporter des passagers et des marchandises entre Fromentine et Port-Joinville sur l’Ile d’Yeu. Ce bateau, un Ferry, long de 48 mètres, susceptible d'embarquer en effet, jusqu'à 700 passagers et 20 voitures, n’a plus aucun certificat de navigation. Ses moteurs sont d’origine. La coque est usée. Les membrures sont visibles. « Pour permettre d’assurer des liaisons plus sûres », le Conseil Général de Vendée l’a remplacée par le Pont d’Yeu. Bref c'est un bateau, un de plus, à ferrailler. Mais comme la ferraille vient de prendre un bouillon...
Toujours est-il que La Vendée intéresserait des armateurs comoriens, étant entendu que les plus grandes incertitudes et inquiétudes pèsent sur les pratiques et la vocation de la marine comorienne... Il n’est pas discutable que des moyens nouveaux doivent être mis en place pour améliorer la desserte entre les îles Comores et l’île de Mayotte ou d’autres îles régionales... mais l’utilisation de La Vendée dans l’Océan Indien ne serait pas conforme aux règles et aux exigences de la sécurité maritime. Il en irait de même pour toute autre région où l’encadrement de la sécurité maritime et la maintenance des navires à passagers sont notoirement déficients.
En conséquence, l'association Robin des Bois milite en faveur d'une déconstruction en France estimant que la Compagnie Yeu Continent et le Conseil Général de Vendée devraient faire en sorte que la chose se passe propremement. "En vendant à des intérêts comoriens ce vétéran de la Côte Atlantique, les armateurs prendraient des risques inconsidérés et prouveraient qu’ils n’ont pas tiré les enseignements du naufrage du Joola au Sénégal ou des autres ferries ou paquebots côtiers abusivement utilisés en haute mer ou surexploités et responsables de plus de 23 000 morts depuis 1986"...