Ferrailles : le marché deep-sea aux abonnés absents !
C'est le calme plat du côté du marché européen à l'exportation des ferrailles à destination de la Turquie et des clients asiatiques sur les quais d'exportation depuis les ports d'Amsterdam et de Rotterdam. Pour le dire plus simplement et dans le contexte actuel de crise financière, il n'y a actuellement plus de marché...
" C'est totalement calme, les téléphones ne sonnent même pas " déclarait en fin de semaine dernière un négociant européen à propos de l'activité sur le marché d'export des ferrailles depuis les ports hollandais. Non seulement la crise financière fait des ravages, mais en plus c'est une période de vacances en Turquie.
Selon nos sources, seulement un cargo de ferrailles, 70% HMS1 et 30% HMS2 a été vendu ces derniers jours au prix de $297,50/tonne incluant le fret maritime à destination de la Turquie. Un opérateur de la mer noire aurait aussi vendu un chargement de qualité A3, proche de la HMS1, aux environs de $310/tonne cif port turc. " Nous n'avons pas de marché. il n'y a pas d'acheteur, de vendeur. Les acheteurs plaisantent et commentent la crise financière, mais les contrats ne se signent pas " explique aussi un négociant italien. Quelles sont les conséquences de cette panique financière ? Telle est la question. Or, selon ce négociant italien, les fondements pour la demande en acier restent positifs, mais le problème dépasse le cadre du marché sidérurgique...
Les prix vont peut-être baisser jusqu'à la fin de l'année, prévoient certains professionnels, avec une reprise du marché qui ne se produirait pas avant le mois de février prochain. " La situation est très difficile pour tous les acteurs. Nous n'avons pas encore touché le fond, et il y a encore une énorme marge pour des réductions de prix " commente un trader européen.
Certaines voix se font entendre prévoyant une reprise du marché en Turquie la semaine prochaine, mais d'autres restent sceptiques. " Ne vous attendez pas à ce qu'il se passe quelque chose de spectaculaire après le Ramadan. Dans le Moyen-Orient, il ya de sérieuses difficultés pour vendre des produits sidérurgiques finis, et cela ne va pas disparaître en quelques semaines " déclare un exportateur de la mer noire.
"Tout dépend comment les marchés financiers vont évoluer " affirme un trader italien. Tout cela n'est guère optimiste pour l'évolution du marché des ferrailles.