Le récupérateur et recycleur de ferrailles et métaux établi à Lens, quitte son QG historique… Il faut dire que le centre ville de Lens a peu à peu gagné du terrain, jusqu’à se retrouver au raz du chantier ou presque…
Ce n’est pas un cas isolé… Bien des chantiers de récupération se sont trouvés confrontés à ce problème.
Si, au moment de sa création, en 1926, la société était en rase campagne, au fil des ans, l'urbanisation de Lens aidant, elle s’est retrouvée au beau milieu ou presque de quartiers d’habitations.
Pour autant cela fait dix ans que la municipalité a émis le souhait de voir Roussel recycler ailleurs… et ce, afin de poursuivre la politique de construction de nouveaux logements, permettre le développement d'activités tertiaires et, prochainement, donner une nouvelle configuration à cette entrée de la cité.
La communauté d'agglomération a proposé à la société Roussel un nouveau point de chute : Sallaumines. Commencée il y a un an, en octobre 2009, la nouvelle construction a commencé à accueillir les collaborateurs tout récemment. Ce n'était pas gagné… « Il n'était pas évident d'accueillir ce type d'entreprise », confie le maire de la commune, Christian Pedowski. Au demeurant, dés lors que la CALL a proposé Sallaumines, il ay a eu moult échanges et débats nourris, non pas sur l'entreprise mais sur son activité. Non pas que le recyclage ait mauvaise presse dans ce copin de France. Mais en raison des nuisances sonores et visuelles …
On a tenté de rassurer. Et ça a marché : « ça a été bien fait » , admet l'élu communiste. Le terrain, situé à côté de la déchèterie communautaire, est propre. Bien caché aussi, derrière des buttes de verdure.
Jusqu'alors installée sur 21 000 m² au bout de l'avenue Van Pelt, près du commissariat de Lens, l'entreprise vient donc de rejoindre la zone d'activité de la Galance. Pour plus d'espace (28 000 m² désormais), plus de fonctionnalité (le site n'est plus coupé en deux par une voie de circulation) et plus de rendement. En deux mots : un bel outil est né…
« Il n'y a pas que les bâtiments et le savoir-faire qui ont été transportés d'un lieu à un autre. Les idées aussi ». En quittant ses lieux historiques, Philippe Roussel, le chef d'exploitation, sait qu'il a gagné en fonctionnalité, en efficacité, en compétitivité. « Maintenant que tout est regroupé sur un même site, nous avons des coûts d'exploitation inférieurs à ceux d'avant».
Le groupe Galloo dont Roussel est une filiale, a évidemment investi beaucoup sur ce site de sorte que celui-ci répondent aux normes du moment : près de 20 000 m² sur 28 000 ont été rendus étanches, afin d’éviter que les huiles de moteur, que la société recycle, ne s'infiltrent dans le sol.
Un bel outil de travail qui permettra aux neuf salariés du site de traiter les 10 000 tonnes par an de produits ferreux ou métalliques apportés aussi bien par les particuliers, les artisans ou les agriculteurs...
Une fois préparée, le déchet, devenu matière première repartira, comme il se doit vers l’industrie : fonderies, affineries de métaux non ferreux, usines sidérurgiques de la région Nord, mais aussi en Belgique, qui compte de nombreux et importants clients…