A Landemont (Maine-et-Loire), Suez valorise, sur ses 2 premières lignes de production, les films et housses plastiques issus du secteur agricole. Le mois dernier, le Groupe y a inauguré la toute première ligne de recyclage dédiée aux films en plastique post consommation (films de suremballage, films de palettes, de pack de boisson, sacherie, etc.)...
Pour atteindre les objectifs de recyclage des matières plastiques à horizon 2025, la France s’est fixée 2 objectifs : améliorer le tri à la source et développer des solutions de valorisation et de recyclage sur son territoire. Le gisement des films plastiques commerciaux et industriels s’élève à environ 300.000 tonnes par an au niveau national, et peu de filières de valorisation sont recensées.
Suite à la fermeture des frontières asiatiques aux déchets plastiques occidentaux (voir notre article), l’Europe et la France en particulier se sont retrouvées avec d’énormes quantités de films post commerciaux usagés sans avoir les unités de recyclage pour traiter ce type de déchets. Suez a donc décidé de réagir en mettant en service dans l'Hexagone une nouvelle unité de recyclage de films post consommation.
Cette ligne de recyclage des films industriels et commerciaux a été mise en place au printemps dernier et a permis de recruter 8 collaborateurs. Les films sont triés sur une table pour être débarrassés des contaminants comme le carton, les étiquettes et le bois. Ensuite, le même processus industriel que pour les films agricoles est mis en œuvre avec des étapes de broyage, lavage, séchage, extrusion et granulation. A partir des 6.500 tonnes par an de films post-consommation réceptionnés, provenant en totalité du territoire national, Suez produira 5.400 tonnes de granulés PEbd (polyéthylène basse densité). Cette ligne de production a fait l’objet d’un investissement de 2 M€, subventionné par l’Ademe à hauteur de 180.000 euros.
L’objectif de Suez est de garantir une production de plastique recyclé PEbd de qualité constante et compétitive par rapport à la matière vierge. C’est pourquoi l’usine est équipée depuis 3 ans d’un laboratoire qui permet de qualifier les matières tout au long du process jusqu’au produit fini. Cette matière est commercialisée auprès d’industriels pour la fabrication de nouveaux films, tubes, gaines d’irrigation ou pièces pour l’automobile, en France et en Europe.