Flamoval, un sujet toujours aussi chaud

Le 28/08/2009 à 11:50  

Flamoval, un sujet toujours aussi chaud

Projet Flamoval Souvent interrogés sur le projet d’incinérateur André Bonnier, démissionnaire du poste de président du Syndicat mixte Flandre Morinie (SMFM), et Hervé Saison, vice-président et représentant le Sirom Flandre Nord, ont fort à faire… d’autant que les réponses ne sont pas toujours évidentes à founir pour convaincre…

« Pourquoi un tel projet ? » Et Hervé Saison de répondre : « Et qu'auriez-vous fait à la place ? ». Pas de réponse…
« Il est logique que le public s'interroge (voir Flamoval : l'incinérateur qui met le feu aux poudres); cela étant, ce projet est l'aboutissement d'une réflexion de dix ans sur les procédés à mettre en œuvre. 25 000 foyers des alentours bénéficieront de l’énergie produite ; j’ajoute que ce type d'installation est préconisé par le Grenelle de l'environnement ».

Si Chantal Jouanno, secrétaire d'État chargée de l'Écologie, a paraît-il adressé une lettre d'encouragement au SMFM, il existe, à l’inverse, des détracteurs, et non des moindres (voir L'incinérateur Flamoval a un nouvel ennemi) qui mettent les pieds dans le plat : ainsi le patron de l’usine Bonduelle de la région menace quasiment de fermer l’établissement avec à la clé le licenciement des personnels s’il devait prendre une telle mesure (voir : Bonduelle, ronchon contre l'incinération)…

Mais Hervé Saison croit à ce projet. De plus, selon lui, en période de récession économique, « il faut se mobiliser par la relance de l'investissement public. Ce projet de 80 millions d'euros directement injectés dans l'économie locale est l'un des plus gros au nord de Paris, avec le canal Seine-Nord et le stade de Lille ». Dans le même registre, le vice-président souhaiterait que cesse la polémique sur une augmentation du nombre de cancers : « on a toutes les garanties de rejeter le minimum de dioxines grâce aux traitements des fumées qui seront doublés, voire triplés et contrôlés en permanence, par souci de transparence. » Dans cette usine, qui n'est pas classée Seveso comme Arc International (le verrier mondialement connu, NDLR), « on éliminera 92 500 tonnes d'ordures ménagères par an, soit, à peine 50 % du gisement total ».

Pour le reste, on évoque la possibilité d’installer un centre de valorisation organique, pour recycler les fermentescibles et produire du méthane qui serait réinjecté dans les circuits urbains. Et de rappeler que « sur l'ensemble de l'opération, 1 000 personnes vont graviter deux ans durant et participer à la construction de l'usine dans la zone industrielle venant d'Hazebrouck (Porte de l'Aa) à l'intersection des régions Flandre, Morinie et Val de Lys - d'où l'appellation Flamoval. Sans compter que les mâchefers serviront comme sous-couche routières »…

Dernier argument destiné à enfoncer le clou : l’élu rappelle tout de même que l'ensemble des délibérations qui ont eu lieu depuis plus de 10 ans a généré la quasi-unanimité, à deux ou trois élus près...