François Baroin prend la présidence des maires de France

Le 27/11/2014 à 14:24  

François Baroin prend la présidence des maires de France

Françopis Baroin Jacques Pélissard avait annoncé son départ, puis confirmé son soutien en faveur du sénateur-maire UMP de Troyes qui vient d’être élu, pour trois ans, à la tête de la très puissante Association des Maires de France qui tient son congrès annuel jusqu’à ce soir.
Agé de 49 ans, l'ancien ministre de Jacques Chirac, puis de Nicolas Sarkozy, François Baroin, sénateur-maire UMP de Troyes, seul candidat à la présidence de l'Association des maires de France (AMF), adoubé par Jacques Pélissard, qui avait annoncé son souhait de ne pas se représenter pour un nouveau mandat,  a été élu hier soir, pour trois ans. Voir Contre toute attente... Jacques Pélissard quitte la présidence de l'AMF et François Baroin dit "Oui" à Jacques Pélissard

L'ancien ministre de l'Economie a obtenu 4.136 voix sur les 5.278 votants (123 votes contre, 462 votes blancs et de nombreuses abstentions), tandis que l’on dénombrait 8 458 inscrits. Il est intéressant de noter que Droite et Gauche s'étaient accordées en faveur du sénateur maire. Pas de plébiscite pour autant : la participation a été de 62,4%, avec un peu plus de 21% de votes blancs, tandis que Jacques Pélissard, en avait obtenu plus de 7.800 en 2011… Sans doute cela signifie-t-il qu'une partie des maires n'a pas beaucoup apprécié que François Baroin soit seul en lice...

Ce matin avait lieu la réunion du bureau de l'AMF : la structure a entériné la reconduction du Maire d'Issoudun (Indre), le socialiste André Laigne,l au poste de premier vice-président délégué, qui reste donc le numéro Deux de l'AMF. Il va de soi que Jacques Pélissard, a été désigné Président d'honneur, tandis que Philippe Laurent, est secrétaire général, et que Michel Vergnier, est trésorier général de l'association.
Le nouveau président de l’AMF plaide en faveur d’un dialogue loyal avec l’Etat. A la tribune du congrès des maires, il a indiqué devant ses pairs, son engagement à « préserver coûte que coûte l'unité de l'association », dont on sait qu’elle est le principal contre-pouvoir local, face au pouvoir central parisien, quelle soit la tendance politique ; de fait l’AMF a toujours défendu le pouvoir local et privilégié les intérêts communaux aux clivages partisans.

Cela étant dit, le gouvernement ayant mis les collectivités locales à la diète obligée et sur une longue durée (12,5 milliards de dotations en moins de 2014 à 2017), nul doute qu’il y aura fort à faire, même si pour l’heure, François Baroin n'a pas contesté la nécessité de l'effort demandé mais opté pour un discours consensuel. Le nouveau président de l'AMF a jugé «dramatique» la réduction des dotations de l'Etat, tout en estimant que «personne ne conteste l'effort » necéssaire de maîtrise des déficits publics. Mais... selon lui, «il n'est pas contestable que l'effort demandé n'est pas atteignable» car il représente «28 milliards d'euros en cumulé» d'ici 2017, soit «près de 30% de dotations de fonctionnement en moins».