François Baroin prend la présidence des maires de France
L'ancien ministre de l'Economie a obtenu 4.136 voix sur les 5.278 votants (123 votes contre, 462 votes blancs et de nombreuses abstentions), tandis que l’on dénombrait 8 458 inscrits. Il est intéressant de noter que Droite et Gauche s'étaient accordées en faveur du sénateur maire. Pas de plébiscite pour autant : la participation a été de 62,4%, avec un peu plus de 21% de votes blancs, tandis que Jacques Pélissard, en avait obtenu plus de 7.800 en 2011… Sans doute cela signifie-t-il qu'une partie des maires n'a pas beaucoup apprécié que François Baroin soit seul en lice...
Ce matin avait lieu la réunion du bureau de l'AMF : la structure a entériné la reconduction du Maire d'Issoudun (Indre), le socialiste André Laigne,l au poste de premier vice-président délégué, qui reste donc le numéro Deux de l'AMF. Il va de soi que Jacques Pélissard, a été désigné Président d'honneur, tandis que Philippe Laurent, est secrétaire général, et que Michel Vergnier, est trésorier général de l'association.
Le nouveau président de l’AMF plaide en faveur d’un dialogue loyal avec l’Etat. A la tribune du congrès des maires, il a indiqué devant ses pairs, son engagement à « préserver coûte que coûte l'unité de l'association », dont on sait qu’elle est le principal contre-pouvoir local, face au pouvoir central parisien, quelle soit la tendance politique ; de fait l’AMF a toujours défendu le pouvoir local et privilégié les intérêts communaux aux clivages partisans.
Cela étant dit, le gouvernement ayant mis les collectivités locales à la diète obligée et sur une longue durée (12,5 milliards de dotations en moins de 2014 à 2017), nul doute qu’il y aura fort à faire, même si pour l’heure, François Baroin n'a pas contesté la nécessité de l'effort demandé mais opté pour un discours consensuel. Le nouveau président de l'AMF a jugé «dramatique» la réduction des dotations de l'Etat, tout en estimant que «personne ne conteste l'effort » necéssaire de maîtrise des déficits publics. Mais... selon lui, «il n'est pas contestable que l'effort demandé n'est pas atteignable» car il représente «28 milliards d'euros en cumulé» d'ici 2017, soit «près de 30% de dotations de fonctionnement en moins».