Gazéification des déchets : ça gaze au Canada !
Suite à un octroi du Fonds Municipal Vert (FMV) de la Fédération canadienne des municipalités, la Ville de Salaberry-de-Valleyfield (voir ici) et son partenaire, Global Clean Energy inc. (GCEI), annoncent le début des essais sur le terrain d'un projet innovateur portant sur la gazéification d'un ensemble de matières résiduelles municipales et de rebuts industriels dans le but de produire des gaz synthétiques et du biodiesel, un projet expérimental unique au Canada. Les essais sont actuellement en cours...
L'utilisation de la nouvelle technologie de recyclage des déchets à base de carbone de Global Clean Energy est la solution préconisée de gazéification des matières résiduelles. Ce procédé simple et écologique, développé en collaboration avec Cascades Ingénierie et Projets (une division de Cascades Canada Inc.) utilise la vapeur à haute pression et haute température dans un réacteur sans oxygène, donc sans incidence sur l'environnement. Cette nouvelle technologie permet de réduire plus rapidement les matières à base de carbone afin de produire des gaz de synthèse facilement transformables en combustible ou en énergie, selon les besoins.
Ce projet, développé dans le cadre de son plan d'action en développement durable, en accord avec les critères du Fonds Municipal Vert et en lien avec les objectifs gouvernementaux de réduction de l'enfouissement des matières résiduelles municipales, devrait permettre, à terme, de réduire de façon significative la quantité des matières enfouies de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield. Il permettra aussi des économies sur les coûts engendrés par le transport et la disposition de celles-ci tout en minimisant les impacts sur l'environnement en général. De plus, la Ville, associée à GCEI pour développer ce projet, pourra éventuellement bénéficier d'une source nouvelle de carburant permettant ainsi d'alimenter en mazout certaines de ses installations et ainsi réduire ses coûts d'énergie.
Les essais sur le terrain permettront de valider le procédé de Global Clean Energy. Sur la base de résultats concluants, et dans une phase subséquente, la gazéification des matières résiduelles devrait permettre de détourner de l'enfouissement plus de 12 500 tonnes annuellement produites. Suite aux essais sur le terrain, dont la durée est estimée à près de 18 mois, la mise en place d'un centre de tri régional et d'une usine de gazéification devrait permettre de traiter entre 30 000 et 50 000 tonnes de matières résiduelles par an.
Le projet permettra, à son terme, la production de plus de 45 000 000 litres de mazout, ainsi que la création de plusieurs emplois locaux durant les phases de mise en place puis de l'opération du gazéificateur. Soulignons enfin que ce projet aurait également pour effet de réduire d'une façon importante les gaz à effet de serre (GES) résultant de la décomposition des matières résiduelles enfouies et du transport de celles-ci vers le site d'enfouissement de Sainte-Sophie, ce qui représenterait la réduction d'environ 9 000 déplacements annuels tout en favorisant la préservation des infrastructures routières.