Gazéification DICB : Sita UK et Cyclamax innovent
La valorisation énergétique des DICB (Déchets Industriels et Commerciaux Banals) se fait généralement dans des fours à grille classiques, par récupération ou par méthanisation des déchets biodégradables stockés en décharge. Avec son partenaire Cyclamax, Sita UK a choisi une alternative pour valoriser les déchets des entreprises : la gazéification...
Concrètement, cela consiste à chauffer les éléments organiques dans une atmosphère pauvre en air. Cela produit un gaz de synthèse qui peut alors être utilisé pour alimenter une centrale électrique. Ensemble, les partenaires ont prévu de créer en Grande-Bretagne 6 centres de ressources dédiés à la gestion des déchets locaux. Cyclamax (spécialiste de la valorisation énergétique des déchets) a retenu Ascot Environmental comme prestataire technique et ils livreront, clé en main, les installations utilisant cette technologie.
Les 4 premiers centres de ressources traiteront 360 000 tonnes de DICB et produiront 47 MW d’électricité, suffisants pour alimenter 85 000 foyers. Sita UK et Suez Environnement n’apportent pas seulement leur expertise en travaillant avec Ascot pour maximiser le potentiel de cette technologie de production d’énergie renouvelable (EnR) : ils ont aussi l’intention de créer leurs propres installations de recyclage ou de retraitement sur de nombreux sites de ce genre. Ce sera la première fois qu’une des principales sociétés de gestion des déchets développera une telle chaîne de sites de gazéification à grande échelle.
"L’un des principaux avantages de cette technologie est son coût abordable. Nous pouvons donc l’utiliser de façon rentable pour de petites usines locales de traitement des déchets. De plus, les installations de gazéification sont modulables, ce qui signifie que ces installations peuvent prévoir l’adjonction d’une capacité supplémentaire en cas de besoin, après, bien entendu, l’obtention d’un permis", explique Stuart Hayward-Higham, Directeur technique chez Sita UK.
Chaque centre de ressources sera construit et financé par Cyclamax, et alimenté en déchets par Sita UK. Une forme de contrat innovante selon M. Hayward-Higham : "Après quelques années, nous pourrons choisir d’exercer une option d’achat des installations à Cyclamax". Pour Sita UK, ce projet est un moyen de promouvoir au sein du groupe une nouvelle technologie avec un équilibre de risques et de coûts très compétitif, qui devrait être une réelle opportunité de développement en Grande- Bretagne et dans toute l’Europe.