GRTgaz publie la première étude, réalisée avec l’appui d’ENEA Consulting, sur le potentiel de la gazéification hydrothermale en France, une technologie émergente de production de gaz renouvelable à partir de déchets et de résidus de biomasses liquides. Complémentaire des filières de méthanisation et de pyrogazéification, la gazéification hydrothermale pourrait à elle seule fournir une production de gaz renouvelable comprise entre 58 TWh et 138 TWh/ d’ici 2050, soit jusqu’à 1/3 de la consommation française de gaz à cet horizon. Elle offre ainsi une solution pertinente pour diminuer la quantité de déchets ultimes et développer l’économie circulaire...
La gazéification hydrothermale repose sur un procédé thermochimique à haute pression (250 à 300 bar) et à haute température (entre 400 à 700°C) pour traiter et convertir en un gaz renouvelable des déchets organiques liquides dotés d’un faible taux de matière sèche (entre 5 et 25%). Parmi près de 40 gisements possibles analysés dans l’étude, GRTgaz identifie 4 catégories d’intrants particulièrement pertinents pour la gazéification hydrothermale en France :
les boues de stations d’épuration d’eaux usées ;
les digestats issus d’unités de méthanisation ;
En fonction de l’intrant et de l’écosystème local, la gazéification hydrothermale s’inscrit comme une technologie complémentaire ou alternative à la méthanisation ou à la pyrogazéification. Elle peut valoriser les digestats en aval des unités de méthanisation agricole ou de stations d’épuration et pourrait jouer un rôle essentiel dans la gestion d’importants volumes générés par le développement de cette filière.