Encore quelques jours de patience, et la société GDE sera fixée quant à la possibilité de ré rouvrir le site, du moins la partie dédiée au tri, puisque selon l’entreprise, il n’y a plus de non-conformité qui vaille sur le centre de tri. Une audience s’est tenue ce 14 octobre devant le tribunal administratif de Cen, faisant suite à l’arrêté de mesures d’urgence, signifié le 25 septembre dernier par L’Etat, qui avait par là même suspendu l’autorisation dont disposait la société pour exploiter ses installations… afin de « prévenir des dangers grave et imminents pour l’environnement et la sécurité publique à Nonant le Pin »
Face à l'entreprise de recyclage, qui a demandé en référé que soit levée l'interdiction d'exploiter le site (voir Nonant le Pin : pour qui sonne le gong?), Hélène Croze, chef des affaires juridiques des risques pour l'environnement au ministère de l'Écologie qui a rappelé en substance que si on met des déchets dans le centre de stockage des déchets en l'état actuel des choses, il y aurait pollution de l'eau dans la mesure où "les systèmes de traitements des lixiviats et de récupération des eaux ne sont pas opérationnels". A partir de là, l'Etat a confirmé ce mercredi devant le tribunal adminbistratif de Caen, qu'il y a bel et bien "un danger grave et imminent".
Si GDE , a indiqué ne souhaiter ré ouvrir dans l'immédiat, que le centre de tri sur lequel il n'y a plus de non conformité, et non la partie "centre de stockage" des déchets automobiles, le juge des référés Robert Le Goff a néanmoins estimé au cours des débats, que "les éléments présentés laissent à penser qu'il y a un lien fort mais pas complet, entre le stockage et tri".
Hugues Moutouh, directeur général délégué de GDE, n'a pas manqué d'exprimer l'urgence, indiquant qu'il est impératif de pouvoir reprendre l'activité tri sur ce site, expliquant chiffres à l'appui qu'il s'agit pour l'entreprise de ne pas perdre "3 des 6,8 millions d'euros" que la société qu'il représente perdrait chaque année. Il a indiqué quer GDE affiche une perte nette de 46 millions d'euros, sur son dernier exercice (cloturé fin septembre), après 30 millions d'euros de perte nette, lors de l'exercice précédent.
Dans un tout autre registre, le président du directoire de GDE, Bruce Monnier quitterait bientôt l'entreprise ; il ne serait pas seul à partir, Guillaume Dauphin ayant semble-t-il, initié une réorganisation des équipes, tandis que circule aussi des informations selon lesquelles, il serait question de fermer plusieurs sites, le marché des ferrailles étant sévèrement touché par la crise. S'agira-t-il d'une restructuration visant à restaurer une image détériorée, et à mettre en adéquation l'entreprise avec le marché tel qu'il se présente, afin de passer un cap extrèmement difficile (la crise qui secoue la profession étant particulièrement violente), ou bien s'agira-t-il d'une stratégie à plus long terme? L'avenir nous le dira.