GDE : la responsabilité des pouvoirs publics est bel et bien engagée

Le 17/09/2014 à 16:07  

GDE : la responsabilité des pouvoirs publics est bel et bien engagée

Bras de fer La région Basse Normandie n’aura pas été épargnée par le nouveau directeur général de Guy Dauphin Environnement, Hugues Moutouh. Invité en tout début septembre par France Bleu Basse-Normandie, il n’a pas manqué de mettre en cause la responsabilité des pouvoirs publics qui n’ont pas fait suffisamment afin de lever le barrage qui empêche le site de mener à bien ses activités…

Il vient d'arriver ; pour autant, il ne s'en laisse pas conter... « L'État et la région doivent prendre leurs responsabilités pour faire cesser le blocage du site d'enfouissements de déchets à Nonant le Pin », déclarait Hugues Moutouh sur les ondes de France Bleu Basse-Normandie, début septembre. Il faut dire que cela fera bientôt un an que ça dure… et que les opposants tiennent la dragée haute face à l’entreprise de recyclage.

« On est dans notre bon droit ! » (…) Le nouveau directeur général ne manquant pas de rappeler que cette situation « coûte plus d'un million d'euros par mois à l'entreprise. Cela fait dix mois que le site est bloqué ! Nous allons demander, et obtenir, plus de dix millions d'euros de dédommagement »… Pour ceux qui auraient des doutes, qu’on se le dise : « nous sommes présents, on restera, et on continuera à investir dans notre région »… On ne peut pas plaire à tout le monde...

Réunis une fois encore, ce samedi en fin de journée, les opposants au site d'enfouissement des déchets piloté par le recycleur ont décidé d’un nouvel angle d'attaque et donc de changer de tactique. Après le juridique (affaires en cours), ils vont mener une action d'ordre politique, laquelle complètera les actions d’ores et déjà organisées. « Le Haras du Pin devrait être transféré de l'État à la région et au département, prochainement. Or, les deux collectivités souhaiteraient en faire un pôle d'attraction touristique majeur. Nous devons démontrer aux élus que l'existence de la décharge à quelques kilomètres du haras est incompatible avec leur projet », a indiqué Jacques Carles, conseiller en stratégie des opposants du "Front de résistance de l'Orne.
Le politique mélé au juridique nous promet certainement de nouveaux rebondissements : est-ce une bonne chose que de faire perdurer cette affaire pendant encore longtemps? Ou serait-il bien d'en voir le bout rapidement?...