GDE : un cas d’école…

Le 28/01/2010 à 18:31  

GDE : un cas d’école…

Centre GDE de Salaise Jean-Louis Borloo, ministre de l'Environnement devait se prononcer hier sur un cas : celui de GDE, Guy Dauphin Environnement, recycleur bien connu et spécialisé dans les ferraille et métaux. L’objet concerne le site de Salaise-sur-Sanne où depuis des mois, riverains et écologistes « s'inquiètent », pour faire soft, de certains rejets de fumées, et notamment de celui des dioxines.

N’est pas un cas qui veut… Cas d’espèce, cas d’école, les riverains et autres associations en ont un peu raz le bol, des "caca" qu’ils dénoncent à répétition, s’agissant de l’installation de broyage de déchets ferreux et non ferreux établie à Salaise : pour eux, c’est clair, ce n’est pas ca tholique…

Mais on le sait bien, on ne peut pas plaire à tout le monde… (Voir quelques unes de nos précédentes dépêches : Guy Dauphin a les assos sur le dos ; Pollution : manif devant chez Dauphin et VHU : GDE crie "au feu"!...).

« Nous n'avons toujours pas d'avis quant à la récupération totale des fumées », se plaignent les personnalités qui s'impliquent dans cette affaire

Autant dire que dans un contexte pareil, l’intervention du ministre en séance à l'Assemblée nationale était attendue ; elle faisait suite à une question orale du député Jacques Remiller…

« La filière des VHU, véhicules hors d'usage a, depuis la prime à la casse, vu son activité augmenter. À l'heure du Grenelle de l'environnement, le recyclage des matériaux est un atout qu'il ne faut pas négliger mais au contraire surtout encourager », affirme Jacques Remiller en demandant tout de même s'il serait possible « d'exiger la récupération totale et le traitement des fumées qui sortent à l'air libre ? ».

C'est Dominique Bussereau, secrétaire d'État aux Transports, qui en l'absence du ministre Borloo, s'y est collé. Il a rappelé que l'usine GDE est sous le coup d'un arrêté préfectoral fixant des valeurs limites pour ses émissions de gaz... « Le ministère a demandé au préfet de veiller de façon particulière aux conséquences de l'activité de cette entreprise », a-t-il affirmé. On devra s'en contenter...

Sauf que l'association Vivre n'est pas contente, et le fait savoir, notamment par la voix de son président Jean Pertuis qui n'hésite pas à clamer « qu'il ne répond pas à la question. Il ne donne pas son avis quant à la récupération totale des fumées, ce qui est pourtant le point le plus important ».

Jean Pertuis n'a pas apprécié non plus une autre partie de la réponse du secrétaire d'État : Dominique Bussereau a en effet affirmé que « l'arrêté du 15 mars 2005 fixe les conditions nécessaires pour obtenir un agrément d'exploitation qui prévoit que le véhicule doit être dépollué avant tout traitement ». Or, l'association Vivre a toujours accusé GDE de recycler des véhicules non dépollués.
Enfin, dans sa question, Jacques Remiller a demandé aussi, lors de son allocution, la mise en place d'une table ronde avec les élus et les associations environnementales. Pas de réponse favorable non plus. Le secrétaire d'État a annoncé la mise en place d'un groupe de travail, mais au niveau européen.
A défaut d'émissions de dioxines publiquement sanctionnées, y'a de la déception dans l'air...