Gestion des déchets : des collectivités, invitées à l'Élysée

Le 27/04/2015 à 23:09  
Gestion des déchets : des collectivités, invitées à l'Élysée
échange de vues Il y a tout juste une semaine, le président de la République rassemblait au Palais de l’Élysée, les acteurs locaux mettant en oeuvre des politiques dynamiques consacrées à la transition énergétique pour la croissance verte afin d'accélérer les actions  à l'échelle locale. Le traitement des déchets n'était évidemment pas oublié : Alençon représentait ses pairs...

Ainsi, Joaquim Pueyo, Député-Maire et Président de la Communauté Urbaine d’Alençon, accompagné de Gérard Lurçon, premier vice-président de la CUA, se sont rendus, sur invitation, à la table-ronde « Économiser l’énergie, réduire nos émissions de gaz à effet de serre, cesser le gaspillage » et ce, afin de présenter, notamment, ce qui a récemment mis en place en matière de gestion et de traitement des déchets.

C'est ainsi que nous appenions que la CUA a été désignée lauréate de deux appels à projets nationaux « Territoire à Énergie Positive pour la Croissance Verte » et « Territoire zéro gaspillage zéro déchet ». Mais ce n'est pas tout! De fait, elle est engagée à travers son Agenda 21, via  un Plan Local de Prévention des Déchets, un projet pilote sur le gaspillage alimentaire mené avec le Comité Régional d’Études pour la Protection et l’Aménagement de la Nature, et la mise en œuvre d’un Plan Climat Énergie sur son territoire. Pour l'heure, les quatre objectifs de la CUA, consistent à réduire les pollutions, préserver les ressources, maîtriser les coûts de gestions des déchets et dynamiser le territoire.

Pour ce qui touche à la gestion des déchets, la CUA a clairement mis les pieds dans le plat, ne serait ce que parce qu'elle affiche une production de 279 kg par an et par habitant, de déchets non valorisables tandis qu'une étude atteste que la marge de progression possible, est de 176 kg/hab/an (soit une baisse possible de 67 % de la production actuelle de déchets non valorisables). En d'autres termes, l'objectif est de doubler (rien de moins) l’objectif du Plan Local de Prévention des Déchets et en simultané, diminuer de 14 % les déchets ménagers et assimilés (ce qui veut dire, doubler la mise par rapport aux 7 % préconisés), ce qui impose d'organiser différemment les collectes des déchets ménagers, mais aussu le réseau des déchetteries... Si le but à atteindre ne manque pas d'ambition, il va de soi que la collectivité compte sur le secteur économique pour apporter son soutien à cette vaste entreprise, mais aussi sur l'économie sociale et solidaire, via des assos telles que Emmaüs qui œuvre dans le réemploi, Agir la redingote, très engagée dans la collecte et le recyclage des déchets textiles, Revivre, impliquée dans les DEEE, ou encore,  Assise Orne qui agit dans la sensibilisation.

On ne perd pas le nord, qu'on se le dise ; la gestion des coûts du traitement des déchets ne passe pas sous silence, et pour cause : le budget "déchet" constitue le 3e poste de dépenses de la Communauté (avec 5,49 millions d’euros à dépenser par an!). Le but est donc, bien évidement, de gagner une peu : si sur les 12 181 tonnes de déchets (produits en 2013), on pouvait réduire un peu la voilure, de l'ordre de 10 % , la collectivité s'épargnerait une dépense de l'iodre de 120 582 euros. Ce qui n'est pas une mince affaire...