Gestion des déchets : le Smd Vosges change de nom et modernise son UVE
On rappelera qu'en 2014, la structure présidée par Benoit Jourdain (réélu à l'unanimité, il y a tout juste un an) a élaboré « une feuille de route afin de définir les lignes directrices de sa stratégie de gestion des déchets avec en ligne de mire des objectifs ambitieux à atteindre à l'horizon 2020, notamment celui d'être l'un des premiers départements avec 0% de déchets enfouis ». Disposant d'un budget de 27 millions d'euros, la structure traite 161 821 t de déchets à l'année, dont 38 200 t provenant des collectes sélectives, 25 378 t de déchets issus des déchèteries, et 98 250 t d'ordures ménagères.
Au palmarès du département, des consignes de tri partout les mêmes depuis 2012 : aucun cafouillage possible ; papiers et emballages vont dans le sac jaune si les déchets sont collectés en porte à porte (ou en point d’apport volontaire, puisqu'il reste posible d'aller les y déposer).
Le syndicat profite de l'occasion pour rappeler que non seulement 71% des papiers et emballages triés au centre de tri d’Epinal, mais qu'en outre, « ils sont recyclés sur le département, alimentant ainsi en matière première les industriels du recyclage – au nombre de 6 – du territoire, participant ainsi au maintien et à la création d’emplois ». Evodia souligne par ailleurs que dans le cadre d'une étude de recensement de l’emploi généré par l’activité déchets dans les Vosges, il a pu être établi que « 2 150 équivalents temps pleins les emplois liés à la gestion des déchets à l'échelle du département ».
Au registre de l'action, une modernisation en profondeur, d'ici 2022, des installations d'incinération des déchets, à Rambervillers, la construction d'une nouvelle unité étant également une piste possible : tout dépendra du nouvel exploitant qui sera prochainement choisi, puisque le contrat d'exploitation confié à la Sovvad, arrivera à son terme cet automne. L'annonce a en tout cas été officialisée courant janvier par le président d'Evodia, qui a précisé que la capacité de l'UVE sera, quel que soit le choix final, revue à la baisse : 77 000 tonnes par an, au lieu des 97 000 tonnes de capacité actuelle. Avec un tonnage de l'ordre de 98 000 tonne annuelles, ce choix imposera une politique de sensibilisation visant à réduire les quantités de l'ordre de 20 000 tonnes sur l'ensemble du territoire, et ce dans les 4 ans, dès lors que la nouvelle unité sera opérationnelle en 2022.