Gestion des déchets : les collectivités françaises, à fond à l'international
Le potentiel de développement de l’économie circulaire dans les pays concernés, ceux à faible revenus en l'état actule des choses, est énorme et peut générer des sources de revenus et d’activité économique importantes. Dans ce contexte, les collectivités françaises estiment pouvoir jouer un rôle majeur en soutenant des actions internationales sur la gestion des déchets grâce au dispositif 1% déchets ou en mobilisant leur budget général.
Le dispositif a été mis sur pied en 2014 par Amorce qui en soutient le développement : cette façon de voir permet aux collectivités compétentes en matière de déchets d’utiliser jusqu’à 1% de leur budget déchets pour des actions de coopération internationale.
L'association rappelle qu'au cours de ces 10 prochaines années, tout laisse à penser que la quantité de déchets va augmenter de 2 milliards de tonnes à l'échelle planétaire, qu'elle doublera dans les pays en développement au cours des 20 prochaines années, avec à la clé un coût de gestion multiplié par 5, étant entendu qu'il ne faut pas négliger dans l'analyse, que cette gestion des déchets dans les pays à faible revenu relève plus que jamais de la salubrité publique, sans compter les enjeux climatiques (pour lesquels les scientifiques annoncent une augmentation des catastrophes naturelles qui génèrent des quantités importantes de déchets).
Elle ne manque pas de souligner, aussi, que les premiers projets ont depuis été mis en place avec le soutien du Comité Technique National 1% déchets piloté par elle-même et rassemblant tous les acteurs concernés (ministères, agences publiques, associations de collectivités, ONG, fondations…). Afin de renforcer la mobilisation des collectivités, ce Comité Technique a présélectionné 8 projets solides d’action internationale en faveur de la gestion des déchets auquels ces dernières peuvent contribuer, même partiellement.
Ces projets visent par exemple à structurer la gestion des déchets ménagers sur un territoire, à mettre en place des dispositifs de collecte, à créer des installations de valorisation ou d’élimination des déchets, à promouvoir le réemploi ou encore à développer le compostage dans plusieurs pays d’Afrique ou d’Amérique du Sud.3 Il s’agit d’actions concrètes qui contribueront grandement à mieux gérer les déchets et à protéger l’environnement et la population des pays concernés.
Les collectivités peuvent participer à ces projets avec leur budget général ou en mobilisant le dispositif 1% déchets, tout en tenant compte de leurs contraintes budgétaires. En effet, une collectivité d’environ 20 000 habitants, avec un budget déchets d’environ 1 millions d’euros, peut par exemple financer un projet à hauteur de 0,5 % de son budget déchets, soit 5 000 euros. Elle peut par ailleurs inciter d’autres collectivités françaises pour contribuer à ce projet dans une démarche collective de solidarité.
La quantité de déchets produits dans les pays en développement continue de croître très rapidement. L’amélioration de leur gestion est donc un enjeu environnemental majeur, dans lequel les marges de progression sont très importantes. Les collectivités peuvent y contribuer de
manière décisive grâce au 1% déchets, avec un impact très réduit sur leurs dépenses publiques. Les organisations signataires les invitent donc à s’engager dans ce dispositif et à le mettre davantage en avant.