Gestion des déchets : les familles prêtes au changement
Une enquête, menée auprès de 3 000 foyers en 2007, a permis de mieux cerner leur degré d’acceptabilité d’une évolution de la gestion quotidienne des déchets ménagers. Conduite par entretiens téléphoniques, dans le cadre du réseau des Observatoires des familles mis en place par l’UNAF (Union Nationale des Associations Familiales), elle met en évidence l’adhésion des citoyens aux dispositifs en place, leur préoccupation face aux coûts de gestion des déchets qu’ils jugent trop élevés, et surtout leur adhésion à des adaptations de service qui permettraient de maîtriser ou de réduire ces coûts...
A l'arrivée, on apprend que 90% des foyers interrogés pratiquent le tri, et que plus de 70% considèrent que le tri des emballages n’est pas du tout une contrainte. Cette forte adhésion, qui repose sur une participation d’une majeure partie des membres du foyer, quel que soit le sexe ou l’âge, est à mettre en corrélation avec le niveau d’information des familles, autant sur les consignes de tri que sur l’utilité du geste de tri.
De plus, pour environ 90% des foyers, il apparaît que la fréquence de collecte (autant des ordures ménagères que des emballages ménagers) est appropriée, et ce quels que soient les dispositifs mis en place sur les territoires de l’enquête. Alors que la collecte des emballages ménagers est couramment hebdomadaire, l'étude révèle notamment que les foyers desservis tous les 15 jours restent à plus de 80% satisfaits de ce service. Ce résultat montre la grande aptitude des familles au changement de leurs habitudes.
La conscience des coûts de gestion des déchets reste encore minoritaire. Toutefois, parmi ceux qui déclarent les connaître, plus de 6 ménages sur 10 les jugent trop élevés. Le questionnaire offrait alors 3 propositions aux familles interrogées :
la réduction de la fréquence de collecte sans amélioration des capacités de stockage ;
la réduction de la fréquence de collecte avec une amélioration des capacités de stockage (contenants plus grands et/ou plus nombreux) ;
et le passage à un mode de collecte en apport volontaire.
Au final, prêt de 3 foyers sur 4 acceptent au moins l’une de ces trois propositions, autant pour la collecte des ordures ménagères que pour la collecte sélective des emballages recyclables ; c’est la réduction de la fréquence avec amélioration des capacités de stockage qui emporte de loin le plus d’adhésion.
Au lendemain des élections municipales, et donc dans un contexte de nouvelles évolutions des plans d’actions des collectivités locales, cette enquête UNAF / Eco-Emballages / Adelphe apporte donc des messages très encourageants. Au-delà de la forte adhésion des habitants aux dispositifs qu’on leur proposent, ils sont prêts à accepter des adaptations, parfois même conséquentes, du service. Une plus grande prise de conscience du coût du service déchets doit permettre de renforcer cette disposition au changement.