Gestion des déchets : modernisation d'envergure au Maroc
Un nouveau financement sous forme de Prêts de Politique de Développement (PPD) a été concrétisé cette semaine, dans le cadre d'un plan visant à moderniser la gestion des déchets à grande échelle. Mohammed Boussaid, ministre de l’Economie et des Finances et Michael Hamaide, Directeur Pays par intérim du Département Maghreb, relevant du Bureau Régional MENA de la Banque mondiale, ont en effet signé ce 27 mars ...
Appui majeur de la Banque Mondiale au Maroc pour la protection de l’environnement : un nouveau prêt de 130 millions de dollars, accordé en vue d'aider les priorités gouvernementales marocaines, a été concrétisé ce 27 mars, à Rabat. Il est destiné à soutenir «les efforts louables déployés pour améliorer la gouvernance et la durabilité du secteur des Déchets Ménagers, à travers une mise en œuvre efficace du Programme National des Déchets Ménagers (PNDM)», et ce sur quatre axes majeurs : l’amélioration de la Gouvernance du Secteur des Déchets Ménagers et Assimilés ; celui de la soutenabilité institutionnelle et financière des Services de Gestion, ainsi que l’amélioration du Contrôle et Suivi Environnementaux. Le dernier axe s’articule autour du développement des filières de valorisation. Voir également Déchets ménagers : nouvel appel d'offres à Rabat
Un premier prêt avait été accordé en faveur du développement du recyclage des déchets dans le pays, de 130 millions de dollars, là encore, cette enveloppe étant destinée à cofinancer des projets inscrits dans la deuxième phase du Programme national des déchets ménagers (en cours d’exécution), particulièrement ambitieux, qui devrait, entre autres facteur positif, générer la création 50 000 à 70 000 emplois (d'ici à 2022) grâce aux petites entreprises qui se consacrent au recyclage des déchets. A cela s'ajoute que l'ensemble de la population (un peu plus de 15 millions d'habitants) bénéficieront de services propreté et d'une gestion des déchets solides modernisés.
D'ores et déjà, la mise en œuvre de cette politique produit ses effets puisque le taux de déchets collectés en milieu urbain est passé de 45% (en 2007), à 80%. C'est sans compter que selon la banque Mondiale, « plus de 35% des déchets collectés sont éliminés selon des pratiques environnementales et sociales jugées acceptables ».