Grave incendie chez Paprec
Le feu s'est déclaré ce vendredi en fin d'après-midi sur le site de Pont-Sainte-Maxence, dans la zone industrielle de Brenouille, le long de l’Oise : il a ravagé des installations de 8 000 m², contenant principalement des DEEE et a nécessité l'intervention de très nombreux pompiers, venus de l'ensemble du département. On dénombre quatre blessés légers parmi les collaborateurs de l'entreprise de recyclage, intoxiqués par les émanations...
Le Sdis de l'Oise (Service départemental d’incendie et de secours) a indiqué à l'AFP que l'incendie qui a sinistré le site de recyclage de la société Paprec, établi sur 22 hectares (dont 45 000 m² couverts), « s'est déclenché vers 17 heures ; il a touché un bâtiment de 8 000 m², abritant principalement des déchets informatiques », et par conséquent, des plastiques.
Au plus fort de l'intervention, près de 80 sapeurs-pompiers étaient à la manoeuvre ; le dispositif mis en place n'a pu être allégé que samedi, quand bien même la maitrise du sinistre nécessitait encore la présence d'une cinquantaine de soldats du feu, lesquels n'étaient plus qu'une vingtaine en fin de journée. Cela dit, aujourd'hui dimanche, une dizaine de pompiers étaient toujours à l'oeuvre ; jusqu'à demain, les équipes vont se relayer afin de veiller à qu'il n' ait pas de nouveau départ de feu.
Les eaux d’extinction ont été canalisées et dirigées vers vers des bassins de rétention situés à proximité, afin d'éviter tout risque de pollution de la rivière, l'Oise située non loin ; des analyses ont été effectuées, afin de mesurer la pollution de l'air. « Les fumées comportaient des éléments toxiques mais pas dans des quantités inquiétantes. Il n’y a pas de risque sanitaire », a rapidement indiqué le secrétaire général de la préfecture de l’Oise, Blaise Gourtay. Au vu des premiers éléments, la piste accidentelle est pour l’instant privilégiée par les enquêteurs, dont le mission sera bien évidemment de déterminer la cause du sinistre.
Si aucune victime grave n'est à déplorer, fort heureusement, on dénombre quatre blessés légers, des collaborateurs du site de recyclage (qui emploie une cinquantaine de personnes), intoxiqués par les fumées, tandis que les dégâts matériels sont considérables : selon la préfecture, le site est inexploitable, mais un bilan doit être établi ce lundi par l’entreprise.
C'est le 23 juin 2010, que Paprec avait été désigné par le Tribunal de Commerce de Compiègne comme repreneur de l’ensemble immobilier de l’ancienne papeterie PSM en dépôt de bilan depuis 2008 ; dès lors, le recycleur a eu pour objectif de faire progressivement de ce site géographiquement exceptionnel, « la vitrine de l’éco-industrie française réunissant en un même lieu tous les savoir-faire du groupe ». Si toutes les filières ne sont pas encore installées, le recyclage des plastiques, des DEEE, de la ferraille et du bois y est d'ores et déjà opérationnel, de même que le service Paprec Techniques...