Grenelle : les EnR plébiscitées par les Français
D'après un sondage BVA réalisé en juillet dernier pour l’Ademe, les Français manifestent toujours plus d'intérêt pour les énergies renouvelables (EnR), même si leur coût est encore jugé trop élevé. "Je me réjouis des résultats de ce sondage qui démontrent que les engagements du Grenelle de l’Environnement répondent à une attente forte de la part de nos concitoyens", s'est félicité Jean-Louis Borloo...
Principal constat de ce sondage : les énergies renouvelables "entrent dans la maison". En effet, les ménages manifestent toujours plus d'intérêt pour ces sources d'énergie et s'y intéressent fortement, notamment pour eux-mêmes :
le solaire, la géothermie et la biomasse ressortent ainsi fortement, tandis que l'éolien et l'hydraulique, davantage perçues comme des énergies à échelle industrielle, sont relativement en retrait ;
la question des coûts (prix des installations et évolution des prix des énergies fossiles) devient prépondérante ; les ménages, se positionnant comme des investisseurs potentiels, raisonnent sur un mode économique.
Au niveau des chiffres, 79% des Français citent spontanément au moins une énergie renouvelable (contre 68% en 2005). La notoriété du solaire et de l'éolien reste stable (aux alentours de 99%), celle de la géothermie (chaleur de la terre), de la biomasse (bois, biocarburant, biogaz) et de l’énergie marine augmente (75% pour la géothermie et la biomasse et 64% pour l’énergie marémotrice). Quant à l'hydraulique (barrage, courants des rivières), elle est connue de 94% des personnes interrogées.
Les Français sont toujours favorables à 97% au développement des EnR en France, dont 67% très favorables (+ 2 points depuis 2005). Parmi les énergies citées, le solaire reste l’énergie renouvelable à développer en priorité (70%, contre 69% en 2005), suivie par l’éolien (54% en 2008, contre 60% en 2005). Quant à la géothermie, elle progresse de 5 points entre 2005 (19%) et 2008 (24%). Les énergies renouvelables sont perçues comme respectueuses de l’environnement pour 76% des Français (soit + 5% par rapport à 2005) mais aussi économiques pour 53% d'entre eux (+ 8% par rapport à 2005).
30% des personnes interrogées sont déjà passés à l’acte ou envisagent de le faire. Pour les autres, le principal frein reste le coût des installations. Les mesures déjà en place (crédit d’impôt) et annoncées dans le cadre du Grenelle Environnement (prêt à taux zéro pour les travaux d’économies d’énergie) seront autant de facteurs incitatifs pour renforcer le passage à l’acte.