Haïti : une gestion des déchets préoccupante
1 mois après le terrible tremblement de terre qui a frappé Haïti, des experts du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) s'inquiètent de la gestion des déchets et des décombres, lors des opérations de relèvement, et de l'impact environnemental des déplacements de population...
"Les préoccupations principales à court et à moyen terme sont notamment liées à la gestion des déchets médicaux, des décombres et des produits chimiques et industriels, ainsi qu'à des risques de glissements de terrain et d'inondations", indiquent dans un communiqué ces experts, qui ont mené une évaluation environnementale.
Un million de dollars, sur les 575 demandés par l'ONU pour les 6 mois à venir, sera consacré aux risques environnementaux, et le PNUE assure qu'il continuera à soutenir la population d'Haïti et la communauté internationale dans la phase d'urgence comme dans les premières phases de relèvement. Ce soutien consiste notamment en un développement du programme "Initiative Régénération Haïti" qui vise à réduire la pauvreté et la vulnérabilité aux catastrophes naturelles en aidant à la restauration des écosystèmes et à la gestion durable des ressources naturelles.
Il existe notamment un "fort potentiel pour rebâtir mieux et avec moins de risques dans de nombreuses zones d'habitation par une meilleure hydrologie, une stabilisation de sols par la végétation et un travail d'ingénierie géologique", souligne le PNUE.
Les experts s'inquiètent également de l'impact environnemental des déplacements massifs de population en Haïti, dans un contexte de ressources naturelles déjà faibles. Un million de personnes ont gagné des régions moins touchées par le tremblement de terre que la capitale, Port-au-Prince. En outre, le PNUE travaille avec le gouvernement haïtien et l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au développement d'un système de gestion des déchets médicaux qui s'accumulent dans les hôpitaux, ainsi que d'une stratégie de gestion des débris pour la région de Port-au-Prince.
Dans les zones les plus touchées par le séisme, 60 à 80% des bâtiments ont été détruits ou gravement endommagés et le volume de déchets généré par les opérations de relèvement et de reconstruction va se chiffrer en dizaines de millions de tonnes, précise le Programme.