Hausse du coût des énergies et développement durable : mobilisation générale à Grenoble !
Les représentants des principaux réseaux de chaleur de France se sont réunis à Grenoble le vendredi 28 octobre 2005 au siège de la Compagnie de Chauffage, répondant à l’invitation de Monsieur Jean-Michel Rougemont, Président de la Compagnie de Chauffage Intercommunale de l’Agglomération Grenobloise (voir dépêche du 21/10/2005).
Au lendemain de l’annonce par le gouvernement d’une hausse significative des prix du gaz, les réponses multi énergies offertes par les réseaux de chauffage urbain sont de la plus grande pertinence.
En effet, lors de cette rencontre, les représentants des réseaux de chaleur, ont démontré que l’utilisation d’énergies primaires diversifiées (déchets, bois, géothermie, charbon, gaz, fioul…), leur permet de lisser les hausses inéluctables des énergies fossiles, notamment le gaz.
Les réseaux de chaleur agissent dans l’intérêt général. Ils privilégient l’utilisation des combustibles les plus économiques et les plus propres.
Outre ces avantages économiques, les réseaux de chaleur participent à la protection de l’environnement en diminuant voire en supprimant les émissions polluantes.
Une production centralisée et contrôlée de chaleur permet localement à un immeuble raccordé au chauffage urbain de ne pas polluer, mais également de lutter efficacement contre les émissions de gaz à effet de serre, en toute sécurité.
Ainsi, à Paris, la totalité de la chaleur produite par la valorisation des déchets représente la moitié de la chaleur distribuée par le réseau. A Metz, depuis 1960 le réseau est principalement alimenté par de la cogénération (production conjointe de chaleur et d’électricité) une autre partie des besoins étant fournie par la valorisation des déchets. A Dunkerque, la récupération de chaleur fatale d’un site industriel alimente le réseau de chaleur. A Grenoble, la Compagnie de Chauffage met en œuvre le développement de l’énergie bois en substitution du charbon ; ainsi, en 2 ans la consommation de bois aura doublé.
Les 250 villes qui bénéficient d’un réseau de chaleur illustrent également ces atouts énergétiques et environnementaux.
A l’issue de cette rencontre, les représentants des réseaux réaffirment l’intérêt économique et environnemental de leur activité, sur lesquelles se développent chaque jour des relations plus directes avec leurs clients et partenaires locaux dans un souci constant de maîtrise des consommations.
Ils invitent les pouvoirs publics à mieux prendre en compte la modernité des réseaux de chaleur dans leurs politiques énergétiques locales et nationales.