IFEN : impacts du réseau routier sur l'environnement

Le 20/11/2006 à 15:14  

IFEN : impacts du réseau routier sur l'environnement

carte du réseau routier français Dans son "4 pages" n° 114, l’Institut Français de l’Environnement livre un aperçu des pressions exercées par les infrastructures routières sur l’environnement. Outre les effets de la circulation, la construction et l’entretien des routes consomment des ressources naturelles, ont des impacts sur les milieux naturels et émettent des rejets dans l’air, l’eau et le sol...

La surface des routes couvre 1,2% du territoire métropolitain sur une longueur de plus d’un million de kilomètres. A l’emprise de la route s’ajoutent les effets induits par l’aménagement des voies d’accès et aires de repos, par l’urbanisation et les activités qui en découlent. La pression est plus forte aux alentours des grandes agglomérations, le long du littoral et des corridors fluviaux.

Tout au long de son cycle de vie, le réseau routier exerce des pressions sur l’environnement, directes ou indirectes. La consommation de granulats pour la construction et l’entretien des routes est estimée à 3 tonnes/an par Français. Environ 9 000 gigawattheures d’énergie sont absorbés pour produire 41 millions de tonnes d’enrobés et ciments. La production et le transport des matériaux rejettent 0,9% des émissions nationales de dioxyde de carbone (CO2) et 7,5% de celles de dioxyde de soufre (SO2). Les travaux routiers génèrent près de 300 millions de tonnes de déchets par an dont les deux tiers sont recyclés ou valorisés. L’impact majeur reste la circulation des véhicules, elle est responsable de 36,6% des émissions nationales de CO2.

Les grandes infrastructures routières provoquent une fragmentation spatiale des écosystèmes : elles divisent en moyenne par deux et demie les surfaces continues des zones d’intérêts écologiques. Elles peuvent également altérer des habitats naturels et perturber la faune.

Pour réduire les effets dommageables à l’environnement, les gestionnaires d’autoroutes ont dépensé 100 millions d’euros par an depuis 2001, en application de la réglementation sur la prise en compte de l’environnement dans les projets soumis à étude d’impact.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter/télécharger cette publication en cliquant ici (PDF, 1,017 Mo).