La forêt de Saint-Germain, poumon vert du nord-ouest francilien, est menacée par les dépôts sauvages, récurrents et en forte augmentation (142 tonnes de déchets ramassés en 2017). Or, ce massif de 3.532 ha relevant du "domaine privé de l'Etat" et géré par l'Office National des Forêts (ONF), accueille 3 millions de visiteurs par an. La Région a donc décidé de réagir...
Face à la multiplication des dépôts sauvages et à l'aveu d'impuissance de l'ONF (voir notre dépêche), la Région Ile-de-France a décidé d'apporter un soutien financier de 100.000 euros, dans le cadre du Fonds propreté, pour nettoyer la forêt jusqu'à la fin de l'année 2018 et faire de nouveaux aménagements de prévention en complément de ceux qu'elle a déjà cofinancés. En parallèle, la Région a financé la création d'une application ACdéchets permettant le signalement de dépôts sauvages dans la forêt de Saint-Germain. Elle sera expérimentée à partir de novembre prochain.
"En écho aux Etats Généraux de la forêt, dont Arnaud Péricard, Maire de Saint-Germain, a pris l'initiative, la Région s'engage à travailler à la mise en place d'un cadre d'engagement territorial pluriannuel engageant toutes les parties prenantes, d'abord pour éradiquer de façon pérenne les dépôts sauvages sur le territoire forestier mais, au-delà, pour servir l'ensemble des fonctions d'une forêt très chère aux Franciliens", peut-on lire dans un communiqué.
La Région Ile-de-France a mis en place un Fonds propreté de 4,8 M€ dès juillet 2016 pour aider les collectivités et acteurs de terrain à lutter contre les dépôts sauvages, un Plan Vert en mars 2017 et une Stratégie régionale pour la forêt et le bois en Ile-de-France. Chaque année, les dépôts sauvages de déchets représentent jusqu'à 25kg/habitant sur certains secteurs et génèrent des coûts de prise en charge très élevés, de l'ordre de 7 à 13 euros par habitant. Ce fonds a déjà permis, en 3 ans, d'aider près de 700 communes franciliennes. Pour la forêt de Saint-Germain, l'ONF a été soutenu par la Région au titre du Fonds propreté en 2016 à hauteur de 70.000 euros, pour l'acquisition de pièges photographiques, qui ont permis de sanctionner un contrevenant.