Bloqué depuis le 31 décembre, par des opposants à l’incinérateur d’Echillais en Charente Maritime, plainte avait été déposée par le Syndicat intercommunautaire du littoral (SIL), qui regroupe cinq communautés d’agglomérations : le tribunal administratif de Poitiers a tranché ce 12 janvier et ordonne l’expulsion « sans délai » des occupants du site…
La grogne qui règne concerne le projet de construire un big incinérateur (75 000 tonnes par an de déchets traités) en lieu et place de deux unités qui ont fait leur temps : l'unité d'incinération d’Echillais datant de 1990 et celle d’Oléron, de 1975. Le projet envisage de flanquer l’installation d'incinération élargie, d’un tri-mécano-biologique (TMB), information confirmée par Vincent Barraud, président du Syndicat intercommunautaire du littoral (le SIL), sur France 3 Poitou Charente, qui a indiqué par ailleurs que le projet visait à construire « un centre multi-filières qui va valoriser jusqu’à 94 % des déchets entrants ». Sauf que le hic, c’est que ça ne plait pas à tout le monde…
On rappellera que la ministre Ségolène Royal qui a eu l’occasion de s’exprimer sur ce projet (voir notre article) s’est déclarée contre (pour la ministre, les incinérateurs constituent une techno as been), proposant un projet modifié (- 30% de déchets incinérés, pas de TMB et un programme zéro déchet), tandis que la préfète de Charente Maritime valide finalement le projet d’incinérateur le 4 septembre, mais avec quelques modif.
L’association Pays Rochefortais Alert’ (PRA), farouchement contre ce projet depuis le tout début, en a dénoncé « l’opacité » et « le coût » (estimé à 100 millions d’euros pour le contribuable). Depuis lors, des médecins se sont joints à ce mouvement de contestation, tandis que d’aucuns rappellent les observations défavorables émises lors de l’enquête publique (février 2014).
A la suite de quoi, a été votée par la Communauté d’agglomération Rochefort Océan, une motion, courant décembre 2014, estimant nécessaire d’instaurer un moratoire.
A l’avant-veille de Noël, Ségolène Royal demande au syndicat de tout remettre à plat, compte tenu de la résistance…
On rappellera que la ministre Ségolène Royal qui a eu l’occasion de s’exprimer sur ce projet s’est déclarée contre (pour la ministre, les incinérateurs constituent une techno as been), proposant un projet modifié (- 30% de déchets incinérés, pas de TMB et un programme zéro déchet), tandis que la préfète de Charente Maritime valide finalement le projet d’incinérateur le 4 septembre, mais avec quelques modif.
Les travaux devant commencer incessamment, plusieurs personnes, aidées par des militants et des élus, choisissent de passer la Saint Sylvestre sur le site, histoire de montrer qu’opposition, il y a. Dans ce contexte, plainte a été déposée par le SIL, qui regroupe cinq communautés d’agglomérations ; le tribunal administratif de Poitiers, sais de cette affaire a rendu son jugement ce 12 janvier et ordonne l’expulsion « sans délai » des occupants du site de l’incinérateur. Sauf qu’une vingtaine de personnes ont quand même choisi de dormir sur place.