Incinération : à Strasbourg, Ouest Provence plaide pour le Débat Public

Le 26/10/2006 à 15:21  

Incinération : à Strasbourg, Ouest Provence plaide pour le Débat Public

Strasbourg SAN Ouest Provence Le SAN Ouest Provence ne désarme pas : dans sa démarche déterminée pour privilégier le mieux industriel au tout industriel, l’intercommunalité, qui abrite à Fos-sur-Mer, le plus grand complexe industriel de l’Europe du Sud (plus de 12000 hectares), entend promouvoir l’exercice du débat public comme préalable à toute implantation. « La loi française en la matière, est trop restrictive et ne prend pas en compte les directives européennes qui instituent l’obligation d’information, et de concertation avec le public avant la mise en œuvre de tout projet industriel d’envergure » constate le Président de Ouest Provence, Bernard Granié.

Afin d’obtenir gain de cause, Ouest Provence n’a pas hésité à porter plainte contre l’Etat français auprès de la Commission Européenne. C’est dans ce cadre qu’une délégation d’une trentaine d’élus s’est rendue à Strasbourg à l’invitation de Guy Bono et Marie-Arlette Carlotti, députés européens des Bouches-du-Rhône.

Les arguments des juristes de Ouest Provence ont paru suffisamment déterminants aux yeux de plusieurs membres de la Commission environnement, Santé Publique et Sécurité Alimentaire . « Il est de notre responsabilité de faire respecter dans notre propre pays les directives européennes qui doivent systématiquement être retranscrites dans le droit français » a notamment déclaré Marie-Noëlle Lienemann.

Les groupes politiques français représentés au sein du Parlement Européen avaient également été sollicités : Margie Sudre pour l’UMP et Jean-Luc Bennahmias pour les verts ont accepté de participer au débat ouvert par Ouest Provence.

« Sur le site industriel de Fos-sur-Mer, déjà fortement impacté par des unités classées potentiellement dangereuses, l’objectif est d’établir avec notre population une relation lucide et confiante résultant d’une information compète et sincère comme le veut la loi européenne », conluait Bernard Granié à l’issue de ces rencontres.