Incinération : les assos auraient la mémoire courte...
Le SVDU et le SNIDE nous ont fait part ce jour de leur regret de voir que des représentants d’associations ou d’organismes opposés à l’incinération prennent prétexte de situations locales pour renouveler un appel aux Pouvoirs Publics contre l’incinération et revenir sur un consensus établi… dans le cadre récent des travaux du Grenelle …
Les syndicats SVDU et SNIDE, représentant les industriels exploitants ou constructeurs d’unités de valorisation énergétique des déchets ont activement participé aux travaux du Grenelle de l’Environnement et se félicitent des échanges qui ont pu avoir lieu entre toutes les parties prenantes. Un consensus a été obtenu, des décisions ont été adoptées et font l’objet de textes législatifs bientôt soumis au Parlement. Dans cette mesure les deux syndicats « regrettent que des représentants d’associations ou d’organismes opposés à l’incinération prennent prétexte de situations locales pour renouveler un appel aux Pouvoirs Publics contre l’incinération et revenir sur un consensus établi ».
Le Syndicat national du traitement et de la Valorisation des Déchets Urbains et assimilés (SVDU) et le Syndicat National des concepteurs et constructeurs des Industries du Déchet et de l’Environnement (SNIDE) rappellent donc que « les décisions et positions prises récemment concernent d’abord des projets multifilières de traitement des déchets incluant seulement une part de valorisation énergétique par incinération. Dans les deux cas (Marseille et Clermont-Ferrand) les mesures répondent à des situations locales, ne sont pas définitives et ne sont pas fondées sur des considérations d’ordre sanitaire. Il appartient aux maîtres d’ouvrage et aux opérateurs concernés d’assurer la suite à donner à ces projets ».
Nos deux interlocuteurs profitent de l’occasion pour confirmer qu’ils se félicitent de l’adoption par le Parlement Européen, le 17 juin 2008, en seconde lecture, des dispositions du projet de Directive Cadre sur les Déchets qui reconnaissent l’intérêt des projets de valorisation énergétique performants en Europe. En France, comme dans les pays européens les plus avancés au plan environnemental, « la production d’énergie à partir de la biomasse des déchets constitue une source d’énergie renouvelable incontournable pour le respect des objectifs de diversification énergétique et de lutte contre le réchauffement climatique. Les performances environnementales du parc français assurent désormais une absence de risques sanitaires pour les riverains des installations ainsi qu’en témoignent les études réalisées par les organismes officiels INVS et AFSSA ».
Les professionnels rapellent par ailleurs qu'ils se sont engagés, dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, dans des actions volontaires :
- pour améliorer encore les moyens de contrôle et de la transparence de leurs activités, - pour l’amélioration des conditions de valorisation des mâchefers.
- pour l’optimisation des performances énergétiques des installations,
Enfin, tous souhaitent faire savoir quils aimeraient «poursuivre leur démarche en concertation avec l’ensemble des parties prenantes, et l’aide des Pouvoirs Publics, dans le cadre d’un débat rationnel, équilibré et constructif pour la mise en oeuvre des conclusions du Grenelle de l’Environnement et en vue de satisfaire les engagements nationaux en termes d’énergies alternatives et de lutte contre l’effet de serre».