Incinération : Tiru maintient le cap
Malgré une légère baisse du chiffre d’affaires à 230 millions d'euros l'an passé (contre 240 M€ en 2005), l’EBITDA (revenus avant intérêts, impôts (taxes), dotations aux amortissements et provisions) à 15,9% du CA avoisine les niveaux des deux années précédentes (16,6% en 2005 et 16,4% en 2004) et le résultat net à 8,4 M€ (3,7% du CA) est stable par rapport à 2005 (8,6 M€)...
En France, le Groupe, en partenariat avec Sita, a conforté sa position dans le secteur de la valorisation énergétique des déchets par incinération, en gagnant le contrat d’exploitation Isséane de l’usine d’Issy-les-Moulineaux d’un montant de 249 M€ pour une durée de 12 ans. Par ailleurs, suite aux difficultés rencontrées à Perpignan par sa filiale Cydel, Tiru a dû procéder à une provision pour dépréciation des actifs détenus par cette dernière à hauteur de 3,5 M€.
A l’International, le Groupe a renouvelé pour 3 ans le contrat de tri sélectif de la ville de Montréal.
On notera que l’incinération avec valorisation énergétique reste prépondérante au sein de l'entreprise : en 2006, cette activité a représenté 73% du CA, contre 78% en 2005.
Tiru a également profité de l'annonce de ces résultats pour afficher ses grands objectifs pour 2007. Ils sont au nombre de quatre :
Tout d’abord, améliorer les résultats financiers de l’entreprise afin de lui donner les moyens de ses ambitions, en maintenant notamment un bon niveau d’EBITDA (à 35 millions d’euros), et en solutionnant les problèmes rencontrés dans les filiales Cydel et Cideme.
Ensuite, accélérer le développement du Groupe dans l'énergie verte en contribuant à améliorer l'image de l'incinération en France, mais aussi en se développant dans la méthanisation des déchets. Pour ce faire, le Directeur Général Luc Valaize souhaite "favoriser l'implantation de green parks autour des sites d'incinération". Des études sont actuellement en cours à Calce, à Grimsby, en Grande-Bretagne, et sur d’autres sites français, comme à Pontenx-les-Forges, dans les Landes. Le projet : installer dans le périmètre de ces sites des éoliennes, des panneaux solaires, des serres ou des unités de production attirées par l’énergie produite par le Groupe.
Troisième point et non le moindre : promouvoir les vertus écologiques de l'incinération. Tiru a ainsi rappellé que ce procédé représente en France la deuxième source d'énergie renouvelable, derrière l'hydraulique mais loin devant l'éolien et le solaire. Rien qu'en 2006, les professionnels du secteur en France ont transformé 13 millions de tonnes de déchets en énergie, soit l'équivalent de 7 millions de barils de pétrole économisés, les 130 incinérateurs français rejetant deux fois moins de dioxines par an que les feux domestiques. "Comme le souligne l’Ademe, ces incinérateurs ont un impact favorable sur l’effet de serre. Au moment où tout le monde ne parle que de crise énergétique et de réchauffement de la planète, il est urgent de mettre en avant les vertus écologiques de l’incinération !", a déclaré M. Valaize
Dernière ambition avouée : prendre le virage de la biomasse. En effet, même si l’incinération constitue le coeur de métier de Tiru, "la biomasse est le prolongement naturel du développement de cette activité" selon le DG du Groupe. Ce dernier a constaté dans ce domaine une forte demande de ses clients et souhaite donc développer ce secteur dès cette année.