Incinération: Une centaine de plaintes pour mise en danger de la vie d'autrui
C'est notre confrère le Parisien qui révélait cette semaine que soixante dix plaintes d'habitants de Vaux-le-Pénil viennent d'être déposés par maîtres Nathalie Schmelk et Pierre Olivier auprès du doyen des juges d'instruction de Melun avec constitution de partie civile pour mise en danger de la vie d'autrui ou blessures involontaires . Trente suivront.
Les riverains dénoncent les rejets de dioxines émis par l'ancienne usine d'incinération qui a fonctionné de 1975 à 2002.
Pascale Coffinet, maire de Maincy, qui a déposé la première plainte en mars 2003 n'hésite pas à déclarer: « Vingt-huit cas de cancers suspects on été détectés dans huit communes et les rejets de l'ancien incinérateur sont en cause ». A cet égard, un prélèvement effectué par la Dass en 2002 concluait à un taux de présence en dioxines dans les rejets atmosphériques 2 000 fois supérieur à la norme. Cela a conduit le préfet de Seine-et-Marne a ordonné la fermeture du site.
Pour mesurer les conséquences sanitaires, il est prévu que chaque plaignant pratique une prise de sang pour mesurer le taux de dioxines. Déjà dix personnes présentent un taux de dioxines dans le sang supérieur de 23 % à celui observé chez des personnes habitant des zones très polluées.
Le nombre de plaintes pourrait augmenter puisque ce sont près de 50 000 habitants qui résident dans le périmêtre d'influence de l'incinérateur.