A partir de ce 1er juillet, les sacs plastique à usage unique ne sont plus distribués aux caisses des magasins (voir notre article). Pour faire le point, Ségolène Royal a réuni l’ensemble des acteurs concernés qui ont d’ores et déjà mis en œuvre des solutions innovantes…
De nombreuses collectivités ont animé des démarches de réduction des sacs plastique à usage unique sur leur territoire, souvent en lien avec les associations locales de commerçants. Les collectivités fabriquent des sacs réutilisables et les mettent à la disposition des citoyens, notamment sur les marchés. En particulier, le Ministère a mobilisé le réseau des territoires "zéro déchet, zéro gaspillage" : 62 de ces territoires ont répondu à sa proposition d’un soutien maximal de 30.000 euros pour anticiper l’interdiction des sacs (voir notre dépêche).
De leur côté, les fabricants de sacs ont déployé des solutions alternatives aux sacs plastique à usage unique, qui sont désormais connues et éprouvées : il peut s’agir de sacs réutilisables, quelle que soit leur matière (tissu, plastique solide) ou encore de cabas, filets ou chariots. Enfin, les distributeurs se sont déjà mobilisés pour anticiper l’interdiction, par exemple en mettant à disposition de leurs clients des sacs en papier ou des sacs réutilisables.
La réglementation prévoit par la suite une deuxième étape pour les sacs "fruits et légumes" : à partir du 1er janvier 2017, seuls les sacs biosourcés et compostables en compostage domestique pourront être utilisés pour ces usages. Des entreprises françaises (SPhere, Barbier, Limagrain, Bagherra, Styl-Pack, La Française des Plastiques…) produisent déjà ce type de sacs. Le développement de ces nouveaux plastiques biosourcés permettra en tout de créer 3.000 emplois sur le territoire national.
"Les sacs plastique non biodégradables sont utilisés quelques minutes mais mettent plusieurs centaines d'années à se dégrader, et sont ingérés par les animaux marins et les oiseaux. 75% des déchets abandonnés en mer sont en plastique. Le cas le plus emblématique est celui des tortues marines, qui confondent les sacs plastique avec des méduses : 86% des espèces de tortues marines sont touchées par ce phénomène. Les oiseaux sont également très concernés : en mer du Nord, les estomacs de 94"% des oiseaux contiennent du plastique. En tout, ce sont plus de 260 espèces qui sont impactées par les sacs plastique", rappelle le Ministère.
En rapport avec le sujet, nous vous renvoyons à notre article : Fin des sacs plastiques jetables : Végéos sort du bois.