Isséane, futur centre de tri et de valorisation des déchets, franchit les étapes

Le 19/05/2004 à 10:41  

Isséane, futur centre de tri et de valorisation des déchets, franchit les étapes

Isséane A Issy-les-Moulineaux, en berge de Seine et aux portes de Paris, le SYCTOM de l’agglomération parisienne, présidé par François Dagnaud, Adjoint au Maire de Paris, mène depuis l’été dernier les travaux de construction d’Isséane, futur centre de tri et de valorisation des déchets ménagers de l’ouest parisien. Ils s’achèveront au plus tard en décembre 2007. Le printemps 2004, alors que le chantier n’a pas encore fêté son premier anniversaire, est marqué par des temps forts...

Isséane, futur centre de traitement et de valorisation des déchets ménagers du SYCTOM, à Issy-les-Moulineaux, comportera deux unités de traitement :
Un centre de tri des collectes sélectives et objets encombrants, en vue du recyclage (capacité annuelle : 55.000 tonnes)
Un centre de valorisation énergétique (capacité annuelle : 460.000 tonnes) des déchets non recyclables, par récupération d’énergie : d’une part, la vapeur produite par combustion sera vendue à un réseau de chauffage urbain et d’eau chaude sanitaire ; d’autre part, elle sera transformée en électricité pour fournir le centre lui-même, le surplus étant destiné à l’alimentation du réseau national électrique.

Isséane traitera les déchets ménagers de plus d’un million de personnes résidant dans 22 communes des Hauts-de-Seine et trois arrondissements parisiens.

Avant tout, c’est en matière de fondations qu’une étape importante a été franchie fin avril. En effet, l’enceinte périphérique souterraine du site (descendant à une profondeur de 16 à 50 mètres selon les zones) est achevée. Constituée de 258 panneaux de parois moulées (d’une surface totale de 72.000 m²), elle aura requis, depuis septembre dernier, le coulage de 80.000 m3 de béton, renforcé de 6.000 tonnes d’armatures métalliques assemblées sur place.
Malgré cette importante avancée, les travaux de fondation ne sont pas pour autant achevés ! Depuis fin mars et jusqu’à fin mai, au pied des parois moulées, on procède à des injections complémentaires (jusqu’à 70 mètres de profondeur) pour renforcer l’étanchéité des parties inférieures du futur centre. Dans le même objectif, une faille naturelle découverte dans le terrain sera colmatée grâce à des injections qui se dérouleront de mai à août.
Enfin, autre importante opération de génie civil, la réalisation de « pieux » continue elle aussi : c’est sur ces quelques 359 poteaux et piliers que s’appuieront les planchers au fur et à mesure de l’évacuation des terres et de l’évolution du chantier, ainsi que les équipements industriels. Les pieux seront achevés fin mai.

L’autopont bientôt en service
Autre aspect, après les fondations : les terrassements. Le SYCTOM de l’Agglomération parisienne, maître d’ouvrage et maître d’œuvre des travaux, a sollicité et obtenu l’autorisation des services de l’Etat d’installer un autopont franchissant la chaussée du quai du Président Roosevelt (route départementale 7). Grâce à cet ouvrage provisoire qui reliera le chantier à la Seine, 500.000 m3 de terres (1 million de tonnes) seront acheminées par péniche vers la carrière de Triel-sur-Seine (Yvelines) pour servir de remblai.
Le recours aux transports alternatifs à la route, promu de manière volontaire par François DAGNAUD et tous les élus du Syndicat, permettra, dans le cas présent, d’éviter la circulation quotidienne de 250 camions-gros porteurs, soit 50.000 au total sur la durée du chantier, évitant ainsi des perturbations sur le trafic routier habituel et les pollutions atmosphériques correspondantes. L’autopont restera en place pendant la construction et servira, outre à l’évacuation des terres, à acheminer par la Seine les équipements de gros gabarit composant le process du centre de valorisation énergétique.

La rampe de l’autopont passant au-dessus du quai du Président Roosevelt a été installée en deux week-ends (au lieu des trois prévus !), les 10, 11, 12, 17 et 18 avril. Il entrera en service en juin prochain, une fois terminé l’aménagement d’une plateforme de 600 m² au dessus de la Seine (à partir de laquelle des tombereaux de chantiers déchargeront les déblais dans les barges d’évacuation).

La dépollution du site a commencé
Dernier aspect important de l’actualité du chantier Isséane : l’engagement, début avril, de la dépollution du site. Concrètement, les trois premiers mètres du terrain sur lequel se construit Isséane sont concernés, soit 100.000 m3 de terres au total.
Conformément aux études effectuées avant le lancement du chantier, ces terres seront acheminées pour traitement dans un centre agréé. Leur évacuation, par camions, a donc débuté récemment, à l’emplacement du futur centre de tri des collectes sélectives. Elle continuera par phases intermittentes jusqu’au mois de juillet prochain.

Concertation, transparence et participation
Le chantier avance bien, c’est un fait, et ce dans un climat de concertation et un souci de transparence.
Concertation car, pour veiller à respecter l’environnement d’Isséane tant au cours du chantier que lorsque l’équipement sera en service, une Charte de Qualité Environnementale a été signée par le Président du SYCTOM et André Santini, Maire d’Issy-les-Moulineaux. Elle fixe les engagements du SYCTOM pour la réduction des nuisances, le respect de la qualité de vie des riverains et la concertation.
La transparence est elle aussi un objectif, et à ce titre les citoyens sont pris en considération. Grâce à l’Espace Information aménagé aux abords du chantier, au site Internet dédié au projet, aux services du SYCTOM, ils trouvent des réponses à leurs questions. En outre, ils peuvent même rallier le groupe des Sentinelles, riverains qui, bénévolement, assurent un suivi du chantier et relaient l’information auprès des publics avec lesquels ils sont en contact : une démarche participative originale et appréciée.