Italie : projet de recyclage des déchets de l'industrie papetière

Le 20/07/2006 à 11:52  

Italie : projet de recyclage des déchets de l'industrie papetière

usine papeterie Un projet italien élaboré par Ansaldo Fuel Cells, entreprise du groupe Finmeccanica, pourrait contribuer à diminuer le problème énergétique qui est en train de mettre en danger le secteur de la papeterie en Italie. Cette technologie permettrait des économies substantielles de la facture d'électricité, en transformant les déchets de production en énergie propre, grâce à la gazéification des déchets industriels associée à un système de piles à combustible...

L'Italie connait actuellement de gros problèmes dans le secteur de la papeterie. Par rapport à la concurrence européenne, le pays a un coût supérieur de 30% pour l'énergie électrique, et la situation s'est aggravée à la suite de l'augmentation des taxes, mais aussi à cause du manque d'infrastructures et de sites appropriés pour l'écoulement des déchets. Là aussi, l'Italie est en retard, car seulement 12% des déchets des usines de papeterie sont récupérés contre une moyenne européenne de 45%.

La technologie mise au point par Ansaldo Fuel Cells pourrait bientôt changer la donne. Les experts se sont en effets rendus compte que les déchets des usines de papeterie ont une valeur énergétique élevée. Une fois traités, ils peuvent être transformés en un gaz riche en hydrogène et en monoxyde de carbone, idéal pour les piles à combustible à carbonates fondus. Introduit dans la centrale à piles à combustible, le gaz produit est transformé en énergies électrique et thermique, avec un rendement général supérieur à 85%. Le tout a un impact très limité sur l'environnement, puisque les transformations nécessaires - de nature chimique et électrochimique - ne demandent pas de combustion.

Un accord récemment conclu par Ansaldo et Assocarta avec les ministères de l'Environnement et des Activités Productives prévoit la réalisation, avant décembre 2007, d'une première centrale pilote de 1 MW capable d'assurer d'importantes économies d'énergie à une usine de papeterie de dimension moyenne, puis l'ouverture de deux autres centrales de 4 MW pour des consortiums d'usines à papier ou pour des usines à papier avec une plus grande production de déchets (en 2008 et 2009).

source : bulletins-electroniques.com