Japon : baisse de la production des déchets ménagers
Il n'y a pas de fatalité à propos de l'augmentation des quantités de déchets produits par les ménages. Pour s'en convaincre, il faut peut-être aller rendre visite à nos amis japonais. En tout cas les chiffres parlent d'eux mêmes. Au mois d'avril dernier, le ministère de l'environnement japonais a publié un rapport où il indiquait qu'en 2005 la quantité de déchets produits par les ménages était en diminution de 1,2% par rapport à l'année précédente. De 53,38 millions de tonnes produites en 2004, on est passé à 52.73 millions de tonnes...
Selon les dernières statistiques du ministère de l'environnement japonais, la production de déchets ménagers est en recul depuis 2005. 52,73 millions de tonnes produites par les ménages en 2005 contre 53,38 millions de tonnes en 2004, soit une moyenne par habitant de 1131 grammes/jour au lieu de 1146 grammes/jour. Ce résultat s'appuie sur les chiffres communiqués par 1844 collectivités et 644 associations.
Le volume des déchets ménagers recyclés s'est élevé à 10,02 millions de tonnes, soit une progression annuelle de 6,6%. Cela représente une augmentation de 1,4% pour atteindre un taux de 19%. Il faut dire que le recyclage est rentré dans les mœurs et s'impose pour plusieurs raisons : pas de place pour stocker, une très forte consommation en papier (manga, journaux) et plastique ( bouteilles de liquide...), le désir continuel d'avoir des affaires neuves et de jeter les démodés, mais surtout... le manque de matières premières ! (Pour mémoire, les trois quarts sont importées). Cela signifie que le japonais trie. A tout endroit, Il y a toujours un minium de 4 poubelles.
Au niveau de la mise en décharge, la quantité totale enfouie a été de 7,34 millions de tonnes en 2005 soit une diminution annuelle de l'ordre de 9,3%. A cet égard, la capacité globale d'enfouissement est en recul depuis 1998, ainsi que le nombre de sites ouverts. Il est difficile d'ouvrir de nouvelles capacités d'enfouissement, et par contre la durée de vie des centres existants s'allonge. En 2005, on estime la capacité d'enfouissement libre à 133,03 millions de mètres cube, soit une diminution de 3,8% par rapport à 204. En même temps, par rapport à l'évolution de la production de déchets, la durée de vie restante est en hausse de 0,8 mois pour correspondre à 14,8 années.
Concernant le nombre d'unités d'incinération, il est aussi en baisse. Il est passé de 1 374 à 1 319. Cela s'explique par la consolidation de certains sites. La capacité journalière moyenne a légérement augmenté de 143 tonnes à 144 tonnes. A noter, la forte progression des sites avec production d'énergie. Il a été multiplié par cinq ces dernières années, représentant 21,7% du parc des incinérateurs soit 286 unités. Le total de la production d'énergie provenant des UIOM est de l'ordre de 1 515 en 2005 mégawatts soit une hausse de 1,6% par rapport à 2004.