Journée mondiale du recyclage : pour promouvoir la 7ème ressource...
Répartis dans de multiples corps de métier à forte valeur ajoutée, mais parfois insoupçonnés ou bénéficiant d’une image qui souffrent d’idées reçues, ces emplois sont qualifiés : ingénieurs qualité, techniciens de laboratoire, chauffeurs / conducteurs d’engins spécialement formés aux matières à transporter, opérateurs/trices de tri, technico-commerciaux, personnel administratif... Et lorsque les emplois proposés ne sont pas qualifiés, ils ne faut pas imaginer un cloisonnement sur le long terme et l'inexistence de perspectives d'évolution. Bien au contraire : la formation professionnelle est organisée de manière à ce que chacun puisse évoluer et faire carrière.
En d'autres termes, pour faciliter l’accès aux différents métiers du recyclage, il existe aujourd’hui de nombreux cursus d’études avec ou sans Bac, obtenus en alternance ou non. Actuellement, 87 % des contrats sont des CDI, 2% en CDD, 8% en Contrats d’insertion et 3% sont des contrats aidés ou de professionnalisation (alternance).
Les métiers du recyclage sont nombreux et ont un bel avenir d’autant que le secteur connait une forte croissance depuis quelque temps. Ainsi, en 2017 sur l’ensemble du territoire français, Federec recensait dans son Observatoire annuel, une nouvelle progression de +6% du nombre d’emplois.
A tous les échelons de la société et même au plus haut niveau, cette journée aura mobilisé. Ainsi, Brune Poirson, secrétaire d’Etat auprès du ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, a profité de ce rendez-vous du 18 mars, pour réaffirmer l’engagement de notre pays, à travers notamment la mise en œuvre de la Feuille de route pour l’économie circulaire, rappelant que chaque année, la France produit près de 38 millions de tonnes de déchets ménagers soit presque 500 kg par personne. Autant de matières premières puisées, épuisées et jetées, et dont on peut dire pour bon nombre d'entre elles, qu'elles sont gâchées si l'on n'en fait rien, alors qu'il est possible de leur redonner du sens.
Dans cette logique et pour dépasser ce modèle qui a et ses heures de gloire (économie dite linéaire), le Gouvernement a dévoilé en avril 2018 la Feuille de route pour l’économie circulaire regroupant des mesures concrètes pour mieux produire, mieux consommer et mieux gérer nos déchets. Via cette trajectoire, l'Etat confirme souhaiter atteindre 100 % de collecte des déchets recyclables d’ici 2025, rendre le tri des déchets plus simple pour les Français et développer ce secteur économique générateur d'emplois.
La FREC prévoit notamment :
La simplification et l’harmonisation des règles de tri des déchets sur tout le territoire, aussi bien dans les foyers et les entreprises que dans l’espace public. D’ici 2022, tous les centres de tri seront modernisés et tous les Français pourront mettre tous les emballages dans le bac jaune. A la même date, pour rester en cogérence avec le vut à atteinbdre, on aura procédé à l'armonisation des couleurs des contenants ou couvercles des poubelles.
L’accélération de la collecte des emballages recyclables, bouteilles plastique et canettes, en priorité dans les zones urbaines les plus denses où les taux de collecte sont les plus bas, déployer dans les collectivités volontaires des dispositifs de « collecte solidaire » où chaque nouvelle bouteille ou canette collectée en plus contribuerait à un fonds dédié à une grande cause environnementale, de santé ou de solidarité.
La promotion l’éco-conception dans les pratiques des entreprises en mobilisant le tissu économique et en développant de nouveaux emballages biodégradables ou biosourcés qui facilitent les dispositifs de recyclage.
Dans cette même logique, on a récemment assisté à une démarche inédite en France : le Gouvernement a signé un Pacte national sur les emballages plastiques avec des entreprises et des ONG qui vise à repenser collectivement l’utilisation du plastique en le rendant notamment recyclable à l’infini. Chaque partie prenante s’est engagée à mener des actions concrètes qui seront vérifiées et rendues publiques annuellement par les ONG signataires.
Car le déchet plastique est aujourd'hui sur toutes les lèvres à force d'images désastreuses illustrant les dégâts causés par une pollution significative, sur terre et dans les mers, tandis que des citoyens manifestent en nombre lors de marches pour le climat, un mouvement qui prend de l'ampleur, alors que l'on nous annonce que la production de plastique pourrait augmenter de 41% d'ici à 2030 si rien n'est fait, un constat qui alerte dans un rapport rendu public mardi 5 mars,et alarme Isabelle Autissier, la présidente de WWF France qui constate ô combien « nous sommes devenus accros, alors que l'on pourrait très bien s'en passer pour de nombreux objets de la vie courante ».
Pour amplifier la dynamique qui a été enclenchée sur notre territoire, la secrétaire d’Etat auprès du ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire rappelle que le projet de loi économie circulaire sera présenté d’ici à l’été. « Mieux gérer nos déchets c’est agir concrètement pour la préservation de notre environnement en économisant nos ressources naturelles mais c’est aussi lutter contre le réchauffement climatique. En 2014, le recyclage nous a permis d’économiser l’équivalent en CO2 de près de 90 000 millions de km en voiture. Avec notre future loi sur l’économie circulaire, nous sommes déterminés à aller encore plus loin sur cette question», souligne d'ailleurs Brune Poirson.