Justice : Eco-Emballages veut son pognon, coûte que coûte!
La nouvelle direction d'Éco-Emballages aurait porté plainte devant le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine) et « une autre juridiction en Irlande » afin de tenter une récupération non pas de l’événement à son profit, mais de son pognon bloqué au paradis. Quel enfer !!!
Les paradis fiscaux n’ont pas que du bon. Pour preuve : ils bloquent les fonds. Seul moyen de faire valoir son droit : porter plainte. C’est ce que l’éco-organisme dédié aux déchets d’emballage a fait. La plainte vise l' « intermédiaire financier », un Néerlandais qui résiderait en Irlande, avec les fonds de fonds étrangers. Dans un audit rendu public en février dernier, Deloitte a conclu que l'intermédiaire avait été rémunéré dans une fourchette comprise entre « 3,6 millions d'euros et 5 millions d'euros », un niveau de rémunération jugé « particulièrement élevé pour le niveau de services rendus à Éco-Emballages ». Plus drôle, il n'avait « pas de contrat écrit » avec l'éco-organisme, et avait perdu, en 2002, son « statut de prestataire de services en investissement, suite à une décision de la commission bancaire ».
Par ailleurs, l'éco-organisme chargé de financer la collecte et le traitement des emballages ménagers déclare avoir eu « une première rentrée d'argent en février dernier de 13,2 millions d'euros » provenant des fonds bloqués par la crise financière. Il attend « une autre rentrée d'argent dans le courant de l'été » puis plusieurs autres « dans les deux ans à venir ».
En février, 70,7 millions d'euros étaient placés dans des Fonds étrangers, des placements jugés à risque, et n'avaient pas été récupérés par Éco-Emballages du fait du « manque de liquidités » des fonds en question. Leur valeur atteignaient 48,7 millions d'euros, au 30 novembre de l'année dernière.
Ces 70,7 millions d'euros représenteraient 27,7 % des placements de l'éco-organisme, tandis que 185 millions d'euros étaient placés dans des placements dits « monétaires », c'est-à-dire moins risqués.
On rappellera qu'en 2008, environ 47 000 entreprises adhérentes à Eco-Emballages ont versé 423 millions d'euros de soutien. Vous l'aurez compris, c'est la crise!