Kyoto : CapGémini donne l’alerte
Les objectifs de Kyoto, comme la sécurité énergétique, tout le monde connaît. Oui mais voilà… Les bonnes intentions ne seraient pas suivies d’effets suffisants. Pas assez d’investissements en matière électrique, pas assez d’indépendance face aux importations de gaz russe, pas assez d’efforts pour répondre aux objectifs de Kyoto… Le bilan établi par les experts de CapGémini est sans appel : peut mieux faire !!!!
Il n’y aurait vraiment pas assez d’efforts, dans tous les sens que l’on peut donner au terme, pour répondre honorablement aux objectifs du Protocole de Kyoto. Le verdict est sans appel mais inquiétant : pour lutter contre les émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre, il va falloir en mettre un coup.Tel est le message qui ressort du huitième observatoire des marchés de l’énergie établi par les équipes de CapGémini.
Le manque d’investissements dans les infrastructures pourrait conduire à un certain nombre de black-out, notamment en Espagne, où les opérateurs peinent à suivre la demande. La marge de ces derniers, c’est-à-dire les capacités disponibles pour faire face à un pic de la demande, suite à une canicule ou encore à une vague de froid, sont en Europe de 4,8%, quand la marge de sécurité est au minimum de 5%.
La directrice Internationale des secteurs énergie, chimie et utilities de CapGémini, Colette Lewiner, s'inquiète : « même les fortes augmentations de prix dans l’électricité ne sont pas parvenues à relancer les investissements de façon massive ». Elles ont au contraire crispé les consommateurs, qui ont multiplié les changements de fournisseur dans les pays totalement libéralisés, ou au contraire provoqué le retour au tarif régulé.
Pour CapGémini, on l'aura compris : il est impératif de changer de cap!