La 11ème heure, une piqûre de rappel écologique
Mardi 8 janvier : 450 personnes sont invitées dans la salle des fêtes de l'Assemblée nationale, à la projection du film produit par l'acteur américain Leonardo DiCaprio, La 11e Heure, consacré à la crise écologique planétaire. Déjà en octobre 2006, Al Gore, ancien vice-président américain, avait été invité par Jean-Louis Debré, alors président de l'Assemblée, à présenter son film aux élus de la Nation. Si Al Gore était venu en personne, Di Caprio a brillé par son absence...
Pas de Leonardo. Tant pis, il y aura "Jean-Louis" (Borloo, ministre de l'écologie), plaisante-t-on dans les travées. Et "Nicolas" (Hulot, animateur télé et militant écologiste influent). Et Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale. C'est lui qui a lancé les invitations à la projection, afin d'administrer une piqûre de rappel aux élus à la veille de l'examen de lois décisives. "Nous aurons, d'ici quelques semaines, à traduire dans les lois les orientations et propositions issues du Grenelle de l'environnement. Ne nous y trompons pas. Ce n'est pas la survie de la planète qui est en cause, c'est la nôtre. Ce n'est pas l'homme qui est en cause, c'est sa manière de vivre", a-t-il rappelé.
Nicolas Hulot, qui a eu l'influence que l'on sait sur le "Grenelle", a profité de l'occasion pour adresser un message aux parlementaires : "quelque chose a frémi en France. Il y a eu une intelligence, une créativité, une inventivité collective, je vous en supplie, ne brisez pas l'espoir, ne brisez pas l'élan". Sauf que, comme d'habitude, les élus présents étaient les plus intéressés aux questions environnementales. Reste à savoir si cette supplique sera entendue par les autres.