La BEI s'investit dans le traitement des déchets ménagers
La Banque européenne d’investissement (BEI) accorde un premier prêt de 100 millions d’euros en faveur du projet Isséane, le futur centre de traitement des déchets ménagers, à la pointe de la technologie réalisé par le Syctom, Syndicat Intercommunal de Traitement des Ordures Ménagères de l’Agglomération parisienne, à Issy-les-Moulineaux près de Paris. Il s’agit du plus grand chantier d’Europe dans le domaine de l’environnement...
Le contrat de prêt a été signé aujourd'hui, à Paris, par François Dagnaud, Président du Syctom de l’Agglomération parisienne, et Laurent de Mautort, Directeur à la BEI des financements en Europe occidentale.
La protection de l’environnement est une priorité de financement de la BEI, en appui aux politiques communautaires. Ce projet permettra de trier et de valoriser énergétiquement les déchets en application de la Directive interdisant la mise en décharge de déchets non traités.
Partiellement enfoui et doté d’équipements de pointe minimisant toutes nuisances environnementales, Isséane permettra de traiter les déchets d’un million d’habitants d’arrondissements de Paris et de communes du sud-ouest parisien (voir notre exposé : "un Iceberg technologique sort de terre").
Le centre prévoit une double activité : le tri de 50 000 tonnes de déchets par an en vue de leur recyclage, et la valorisation énergétique de 460 000 tonnes par an d’ordures non recyclables, par incinération et production de vapeur, fournissant ainsi l’équivalent des besoins en chauffage de 79 000 logements, et fourniture d’électricité de façon résiduelle. Il permettra donc d’économiser 110 000 tonnes équivalent pétrole par an et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Ce partenariat entre l’institution de financement à long terme de l’Union européenne et le Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères de l’agglomération parisienne permettra à celui-ci de diversifier ses ressources externes. Il s’inscrit dans le cadre d’un accord de financement de 250 millions d’euros mis à la disposition du Syctom et de ses partenaires financiers.