La Corée parvient à limiter l'augmentation des quantités de déchets ménagers
Croissance économique et inflation des quantités de déchets ne sont pas forcément une fatalité si l'on parvient à inciter le citoyen à ne pas produire trop de déchets. Voilà, un des enseignements que l'on peut tirer de la lecture du dernier rapport réalisé par les experts de l'OCDE sur la situation environnementale en Corée...
Dans la série des examens environnementaux de l'OCDE, le rapport concernant la situation en Corée, qui vient d'être publié, examine l'évolution sur le plan de la gestion de l'environnement depuis 1997. Il évalue aussi l’étendue des efforts menés pour atteindre les objectifs nationaux et satisfaire aux engagements internationaux.
Sur le plan de la gestion des déchets ménagers, on retiendra que la Corée recycle désormais près des trois quarts de l’ensemble des déchets, autrement dit bien plus que la plupart des autres pays de l’OCDE. En outre, malgré une croissance économique rapide, l’augmentation des déchets municipaux a été limitée grâce à un nouveau système de redevances calculées en fonction du volume.
Plus généralement, on retiendra aussi :
Le renforcement de la législation environnementale et l'accroissement des dépenses d’environnement, qui ont été portées à plus de 2 % du PIB.
La réduction des émissions d’importants polluants atmosphériques tels que les oxydes de soufre, moyennant l’utilisation de carburants et combustibles plus propres pour les véhicules et les centrales électriques, parallèlement à des procédés industriels moins polluants. En Corée, les émissions d’oxydes de soufre par unité de PIB s’établissent actuellement à 0,6 kg pour 1 000 USD de PIB, soit la moitié de la moyenne affichée par les pays de l’OCDE, à savoir 1,2 kg.
Au niveau des recommandations, les experts de l'OCDE invitent à :
Plus d'efficacité dans l'utilisation de l’énergie, la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, la gestion du milieu marin.
La mise en place d'une réforme fiscale verte.
Une meilleure gestion de l'eau (la Corée fait partie des pays de l’OCDE qui utilisent le plus de pesticides et d’engrais par rapport à la superficie agricole.)
Une meilleure prise en compte des considérations environnementales dans les politiques visant l’énergie et les transports,
Une meilleure protection de la nature, la biodiversité et les paysages.