La crise est aussi dans les poubelles
La crise, tout le monde en parle. D’un point de vue financier et/ou économique. Question déchet, on est moins bavard. Pour autant, que de déductions possibles à partir de ce que l'on découvre dans les poubelles.
Moins d’emballages = moins de déchet = moins de consommation = la crise. Et on y revient, mine de rien...
Au centre de tri, à l'usine d'incinération, dans les déchèteries, partout, le volume de déchets à traiter diminue. Signe que nous consommons moins.
De fait, la consommation ralentit depuis septembre et encore plus nettement depuis janvier. Seule la collecte du verre progresse encore, mais légèrement.
Et cela pourrait devenir préoccupant. Pour le moment, tout le monde s'en tire, mais il ne faudrait pas que la crise dure. Moins de collecte, moins de matière à traiter et par conséquent moins de recyclage. Or, le recyclage des matériaux pouvant l'être est devenu une ressource pour bien des syndicats…
Les ordures ménagères sont gérées par le biais de contrats signés avec des partenaires privés ; ces derniers doivent bien évidemment être respectés : dès lors qu’une collectivité serait en dessous des volumes contractuels prévus, cela aurait des conséquences inévitables, aussi bien sur l'activité du centre de tri que sur celui d’une UIOM. En bref, personne n’est à l’abri…
Pour beaucoup, les syndicats ont pu constituer un petit bas de laine grâce au fruit des ventes des produits recyclables tels que la ferraille qui a connu, il n’y a pas si longtemps, des prix records. On peut donc imaginer que la TEOM ne sera pas sensiblement augmentée cette année. Reste à savoir ce qu’il adviendra l’année prochaine et quel sera l’avenir des recettes des filières de recyclage papier carton plastiques métaux ferrailles et Cie...