La France face aux objectifs environnementaux européens
Réduction des émissions de GES, développement des énergies renouvelables, respect des normes de pollution de l’air : l’Europe est dotée d’un programme d’actions, assorti d’objectifs précis à atteindre. De son côté, les efforts de la France en faveur de l’environnement sont renforcés par le processus du Grenelle Environnement. Elle progresse sur la voie des objectifs visés, mais sa position en Europe varie suivant les différentes réglementations...
Alors que la présidence française de l’Union Européenne vient de débuter, et dans la dynamique du Grenelle, le numéro 124 du 4 pages de l’Institut français de l’Environnement (Ifen) présente une sélection d’indicateurs donnant un bilan partiel de la situation française comparée à la moyenne européenne.
Voici les principaux objectifs fixés par la France :
Stabiliser les émissions de GES sur la période 2008-2012 par rapport au niveau de 1990 : en 2006, les émissions agrégées des 6 gaz à effet de serre de la France étaient inférieures de 4% au plafond fixé par le protocole de Kyoto.
Faire progresser la part des ER (énergies renouvelables) dans la consommation intérieure brute d’électricité à 21% d’ici 2010 : en 2007, cette part atteignait 13% en France. Jusqu’en 2005, la production française d’électricité d’origine renouvelable a augmenté moins vite que la consommation totale d’électricité ; depuis 2006, elle croît davantage.
Prévenir la production de déchets et promouvoir leur valorisation : dans son plan national pour la prévention de la production de déchets de 2004, la France visait la stabilisation d’ici 2008 de la production de déchets des ménages et des entreprises. Depuis 2000, l’augmentation de la quantité des déchets municipaux est parallèle à celle de l’activité économique, soit + 1,7%.
Parvenir à un taux de recyclage des emballages compris entre 55 et 80% à l’horizon 2008 : en 2005, 53% des emballages provenant des ménages et des entreprises ont été recyclés en France. Les objectifs de recyclage pour les papiers-cartons, le verre, les métaux et le bois étaient déjà atteints, pas encore pour les plastiques.
Limiter la pollution de l’air : depuis 1990, la France a réduit significativement ses émissions de polluants acides et de précurseurs d’ozone. De nouvelles mesures sont cependant à l’étude pour réduire davantage celles d’oxydes d’azote et respecter le plafond d’émission fixé pour 2010.
Enfin, enrayer la perte de la biodiversité à l’horizon 2010 : en 2006, la France a augmenté significativement le nombre de ses sites désignés au titre des directives "oiseaux" et "habitats-faune-flore" constituant le réseau Natura 2000. Mi-2007, ce réseau couvrait 12% du territoire terrestre métropolitain.
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