Gestion des pollutions = essentiel de la dépense !
Certaines actions visent à réduire les pollutions à la source, dans une démarche préventive. Mais les plus fortes dépenses concernent le traitement des pollutions avérées. C’est ce qui ressort des analyses menées par l’Ifen…
L’assainissement des eaux usées et la gestion des déchets totalisent 68% de la dépense de protection de l'environnement…
L’assainissement des eaux usées, comprenant aussi bien les réseaux de collecte que l’épuration, génère près de 11,2 milliards d’euros de dépenses en 2003. Ce poste progresse moins vite que l’ensemble dont il ne représente plus aujourd’hui que 35% contre 43% en 1990.
La gestion des déchets procède également du domaine « curatif » ; elle constitue le deuxième poste avec 33% de la dépense. Elle progresse rapidement depuis plusieurs années et de 5,4% en 2003.
Cela résulte d’une augmentation des quantités de déchets collectées et du renchérissement des coûts de leur gestion, par ailleurs plus efficace.
Ainsi, le développement de la collecte sélective des déchets ménagers permet d’intensifier le recyclage mais elle est plus onéreuse.
De son côté, la mise aux normes des centres d’incinération améliore la performance environnementale des traitements en réduisant les émissions toxiques mais majore, en contre partie, les coûts du traitement des déchets.
En ajoutant la gestion des déchets radioactifs et le nettoyage des rues, la gestion curative des pollutions constitue donc près des trois quarts des actions de protection de l’environnement.
Dans les autres domaines, les dépenses sont moins élevées mais progressent parfois fortement.