La réhabilitation de la décharge de Montchanin

Le 02/09/2005 à 17:25  

La réhabilitation de la décharge de Montchanin
Réhabilitation décharge Montchanin Situé en Bourgogne sur l’emplacement d’une ancienne carrière d’argile, le site pollué est composé d’une décharge de déchets industriels d’une superficie de 4,2 hectares et d’une décharge d’ordures ménagères d’environ 2,5 hectares en bordure d’étangs.

Le 21 septembre 1989, le site est définitivement fermé suite aux nuisances générées par son exploitation et par les craintes de pollution des sols et de la nappe phréatique. Depuis lors, le site de Montchanin a fait couler beaucoup d’encre et reste un mauvais souvenir vivace dans la mémoire collective.

GRS Valtech Onyx remporte l’appel d’offres international lancé pour sa réhabilitation totale. Huit ans après la fin des travaux, il est temps de faire le point…

Déchets industriels

Un écran étanche en bentonite ciment est mis en place autour de la décharge (1 600 m linéaires, soit 5 500 m²) ainsi que des drains périphériques reliés au réseau de collecte des eaux de ruissellement. Deux puits verticaux et un réseau de 16 drains horizontaux (1 600 m de longueur totale) situés sous la décharge sont réalisés. Ces drains permettent de récupérer les lixiviats.

Déchets ménagers

La base de la décharge baignait dans la nappe phréatique. Pour la mettre hors d’eau, l’étant est abaissé à son niveau d’étiage afin de réguler la nappe phréatique. En amont, un écran de bentonite ciment associé à un réseau de collecte des eaux de ruissellement est construit. La décharge est recouverte d’un revêtement géosynthétique étanche de 35 000 m3 pour stopper la production de lixiviats par infiltration des eaux pluviales. Le biogaz produit par les déchets est capté par un réseau de collecte. Il est utilisé pour incinérer les gaz toxiques émis par la décharge de déchets industriels. L’ensemble des travaux, achevé fin 1996, est réalisé en 6 mois.

Fin 2004, soit 8 ans après sa réhabilitation, on constatait (source DRIRE) :

Pour les eaux souterraines : la qualité de la nappe s’est légèrement améliorée, même si l’on relève ponctuellement des teneurs élevées en métaux dans certains puits de contrôle

Pour les étangs : une teneur encore élevée en métaux dans 2 d’entre eux, en DCO (demande chimique en oxygène) pour l’un d’entre eux et des eaux de qualité très satisfaisante pour la 3ème.

Les quantités de biogaz recueillies sont de plus en plus faibles et continuent d’être incinérées dans des conditions techniques satisfaisantes

La production de lixiviats ne diminue pas (ils sont expédiés pour traitement dans un centre spécialisé)

L’impact visuel et la quasi totalité des impacts olfactifs ont été supprimés par le réaménagement et l’entretien du site.