La Réunion en passe de recycler ses pneus usagés
C'est le 19 juin 2003 que les statuts de l'association pour la valorisation des pneumatiques usagés de la Réunion (AVPUR) ont été déposés en préfecture. Créée à l'initiative du CNPA local et du Syndicat de l'importation et du Commerce de la Réunion, elle permet de répondre au décret sur l'élimination des pneus usagés...
Octobre 2004, la collecte des pneus usagés s'effectue déjà depuis quelques mois, auprès des garagistes et des distributeurs de pneus, et donne lieu à un stockage provisoire. L'installation de l'unité de recyclage est en cours de montage sur un site de la ZAC environnement du port de l'île.
Selon le gérant de la société Solyval, ce centre de broyage-séparation-préparation devrait être opérationnel en avril ou mai 2005. Sa capacité est adaptée pour traiter le gisement annuel de l'île soit 4 500 tonnes de pneus hors d'usage. Elle pourrait accepter des tonnages supplémentaires en provenance d'autres îles, campagnes de déstockage.
Le procédé est maîtrisé: il s'agit de trier les pneus selon leurs tailles, puis de les pré-broyer pour les transformer en plaquettes ou "Chips" , et ensuite de les broyer finement pour obtenir de la poudrette de caoutchouc. Pendant le passage sur cette ligne de broyage, on sépare le caoutchouc, les textiles, l'acier. On obtient 55 % de poudrette de caoutchouc, 25 % d’acier, et 20 % de textile.
Au niveau des débouchés, il n'y a pas de problème particulier. Concernant la poudrette "Il y a vraiment une demande importante sur le marché mondial .Plusieurs sociétés locales se sont déjà positionnées pour utiliser ce produit issu du recyclage”, indique Laurent Fiodiere, chargé de mission à l’Ademe.
- Financement de la filière pneus usagés La Réunion -
Une "contribution environnementale" de 2.62 euros TTC par pneu a été intégrée dans le prix de vente depuis le mois de juin. L'association s'est basée sur les tarifs d'ALIAPUR. Le coût total est de 5 euros par pneu , la moitié étant pris en charge par les importateurs qui sont responsables de l'application du décret du 24 décembre 2002 , l'autre moitié par les acheteurs.
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