La norme sur les composts NF U44-51 passe en mode de révision avancée
Le compostage est un procédé biologique de conversion et de valorisation des matières organiques (déchets organiques d'origine biologique,...) en un produit stabilisé: le compost (voir notre article ici). Ce dernier relève des normes NF U44-051, pour les amendements organiques, et NF U44-071, pour les amendements organiques avec engrais. Actuellement, au sein de l'Association française de normalisation (AFNOR) se tient une révision de la NF U44-051 qui étudient plusieurs thèmes: la création d'une norme pour le compost issu d'OMR (ordure ménagère résiduelle), l'introduction de nouveaux critères d'innocuité, la révision des seuils, du statut du digestat...
En France, un label national garantit les pratiques du compostage et permet d'identifier les plates-formes du compostage, ainsi qu'il conforte l'image de la filière. Par conséquent, le 5 mars 2006, le directeur de l'AFNOR a adopté la norme NF U44-051modifiant la précédente, ainsi que la norme NF U44-071, les deux datant de 1981. L'arrêté du 21 août 2007 rend ainsi obligatoire l'application de la norme « Amendements organiques – dénomination, spécifications et marquage » NF U44-051 au mois de février 2008 pour les déchets verts, et au mois de février 2009 pour les composts de bio-déchets et d'ordures ménagères résiduelles.
La révision actuelle vient s'ajouter au fait que les prescriptions de la NF U44-051 relatives au compost de fermentescibles alimentaires et/ou ménagers (dénomination 5) ne sont obligatoires que depuis le 1er mars 2009.
Sur le fond, l'association au carrefour des collectivités territoriales et des professionnels, l'AMORCE, ne s'oppose pas à la révision de la norme, qui était de toute façon prévue pour le courant de l'année 2012. Cependant, l'agence craint que celle-ci ne soit l'objet de discriminations préalables, sans fondement techniques, en fonction de la nature des matières entrantes et non de la qualité du produit obtenu. Par ailleurs, l'agence a intégré la commission de normalisation afin de participer aux travaux du groupe de travail et ainsi défendre le point des vue des collectivités, afin qu'aucune partie ne soit lésée.