Le mâchefer : Quand le résidu devient source de revenus...

Le 26/05/2005 à 16:20  

Le mâchefer : Quand le résidu devient source de revenus...

Montagnes de mâchefers Bientôt, très bientôt, les montagnes de mâchefers accumulées au fil des années sur le site de l'ancienne aciérie de Sydney Steel, au Cap-Breton, au Québec, disparaîtront. Ce résidu issu de la combustion du charbon est désormais recyclé en matériau de remblai. Utilisation novatrice du matériau d’une part, créateur de revenus et d’emplois, d’autre part, cela a déjà de quoi séduire. Si en plus de cela, on résolvait le problème de pollution visuelle et environnementale que créent ces « gros tas », la boucle, et quelle boucle, serait bouclée…

Pendant des décades, les fourneaux de l’aciérie ont brûlé du charbon et de la coke pour produire le matériau précieux qu’est l’acier de Sydney. Mais à toute production ses résidus et rebuts. Le mâchefer qui en est résulté a récemment été examiné par le ministère de l'Environnement québécois. Alfie MacLeod, représentant des ventes pour Sysco, est tranquille ; il sait aujourd'hui que le produit est propre et que ce mâchefer peut-être recyclé de mille et une façons.

« En plus des remblais artificiels et de la fabrication de béton, les promoteurs étudient la possibilité d'utiliser les 2 millions de tonnes accumulées pour fabriquer des briques ou encore combler des lits de fosses septiques. Le mâchefer est poreux, donc léger ce qui peut constituer dans certains cas un avantage. Cela étant, si besoin est, il peut être compacté ; une fois bien compacté, il est aussi stable que du roc », soutient Alfie MacLeod.

Walter MacPhail, propriétaire d'une entreprise de construction, a fait de nombreux usages du résidu, notamment dans des routes et des terrains de stationnements. Selon lui, il s'agit « d'un matériau de première qualité et son accès facile rend son prix abordable.

Si l’on, ajoute à ces données que la matériau est exportable, on aura compris que, finalement, il a plus de qualités que de défauts. Selon Alfie MacLeod, cette nouvelle matière intéresserait des promoteurs de Boston et de l'Alberta. Si l’opération aboutissait favorablement, la disparition de ces montagnes de mâchefers pourrait permettre la transformation du site de l'ancienne aciérie en un parc industriel maritime de haut niveau.

Pour en savoir plus : http://www.sysco.ns.ca/