Le MEEDDAT est mort! Vive le MEEDDMTVNC ?!
Jean-Louis Borloo est maintenu dans ses fonctions au sein du gouvernement remanié. Enfin... oui mais non : il reste en effet ministre d'Etat, mais devient très concrètement ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer, en charge des Technologies vertes et des Négociations sur le climat… Pour ceux qui aiment les abréviations, celle du ministère devient très clairement imprononçable… Et pour les autres, il leur faudra ne pas s’essouffler…
On ne s'en plaindra pas ! Jean Louis Borloo quitte le ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de l'Aménagement du Territoire (Meeddat) et bénéficie de compétences élargies dans le cadre du ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de la Mer, en charge des Technologies Vertes et des Négociations sur le Climat. Il présentait tout à l’heure sa nouvelle équipe :
Dominique BUSSEREAU, secrétaire d’État chargé des Transports,
Chantal JOUANNO, secrétaire d’État chargée de l’Écologie,
Benoist APPARU, secrétaire d’État chargé du Logement et de l’Urbanisme,
Valérie LÉTARD, secrétaire d’État auprès du ministre d’État.
D’ores et déjà, FNE a fait savoir sa satisfaction. A la suite du remaniement ministériel intervenu hier soir, Sébastien Genest, Président de FNE et Arnaud Gossement, porte parole, ont en effet été reçus tout à l’heure par Jean-Louis Borloo et Chantal Jouanno, afin d’échanger sur l’action du Ministère et quant à la suite du Grenelle pour les mois à venir.
A l’issue de cette rencontre, FNE a pris acte, avec satisfaction, de la conservation et de l’extension des responsabilités confiées au Ministère de l’écologie à la veille d’un évènement crucial : le sommet de Copenhague sur le Climat en décembre prochain.
« Nous sommes satisfaits que le Ministère de l’Ecologie soit confirmé et renforcé. Mais ces nouvelles responsabilités sont synonymes de nouveaux devoirs….Jean-Louis Borloo n’a pas qu’une obligation de moyens mais bien une obligation de résultat. Pour y parvenir, il faut compter avec les acteurs du Grenelle », a immédiatement confié Sébastien Genest, Président de FNE.
Pour la fédération, l’efficacité de l’action du Ministère du développement durable est fonction, non seulement de son poids administratif mais aussi de sa place politique. « L’important est que l’écologie soit la clé de voûte de la politique gouvernementale. En conséquence, le Ministère du développement durable doit pouvoir s’assurer que l’action des autres ministères est bien compatible avec l’objectif d’un développement soutenable et les engagements du Grenelle de l’environnement qui doit être la feuille de route de l’Etat. Nous attendons que le Ministère soit la tour de contrôle verte du Gouvernement ».
Le champ de compétence du Ministère est en outre élargi à la mer, aux technologies vertes et les négociations sur le climat. Un bémol cependant : les administrations de la pêche et de l’aménagement du territoire sont sous la tutelle du Ministre de l’Agriculture.
FNE s’est autorisée à rappeler ses priorités aux Ministres :
Mettre le cap sur une économie verte, accélérer le passage à une fiscalité écologique (thème du prochain Congrès de FNE)
Négocier un accord ambitieux sur le climat à Copenhague et renoncer aux fausses solutions contre le dérèglement climatique
Relancer la dynamique du Grenelle : passer la phase législative du Grenelle, assurer sa territorialisation, finaliser la reconnaissance des partenaires environnementaux
Obtenir l’abandon des projets grenello incompatibles comme le circuit de Formule 1 en région